The setup and the execution of the electroacoustic part of this work requires a Computer Music Designer (Max expert).

Documentation date: 23 octobre 2022

Version state

Valid

Validation date: 24 octobre 2022

Version documentalist

  • lemouton (Serge.Lemouton@ircam.fr)

Version realisation

  • Tom Mays (Computer Music Designer)
  • Jean Lochard (Computer Music Designer)

Detailed staff

  • soliste : 1 clarinette (aussi 1 clarinette basse)
(Detailed staff comes from Brahms, send mail to brahms-contenu@ircam.fr for correction.)

Channel details

  • Number of input channel : 1
  • Number of output channel : 7

Electronic equipment list

Computer Music Equipment

  • 1 MacBook Pro - Apple Laptops (Apple)
  • 1 MacBook Pro - Apple Laptops (Apple)
    on stage to display the events (optional)
  • 1 Max 8 - Max (Cycling74)
    The patch is also compatible with Max versions 6 and 7
  • 1 Sound Board - Sound Board
  • 1 Footswitch / Sustain Pedal - Footswitch / Sustain Pedal
  • 1 MIDI interface - MIDI Interfaces

Audio Equipment

  • 1 Microphone - Microphone
  • 7 Loudspeaker - Loudspeakers
  • 1 Stage monitor - Stage Monitors
  • 1 Mixing Console - Mixing Console

Premiere

  • 15 juin 2002, Paris, Ircam, festival Agora, Espace de projection, concert du Cursus de composition

Publisher :

  • partition retirée du catalogue

Realisation

  • Jean Lochard

Work length

  • 8 mn 30 s
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File Author(s) Comment
Download [48,0 Mio] Simulation files Bertrand-ClarinetteSim.aif
Download [159,8 Mio] Patch Betrand_Concert_2014.zip
Download [367,9 Kio] Cahier d'exploitation original 'cahier d'exploitation" Marc Battier obsolete documentation - for historical purpose
Download [38,3 Kio] Setup SchemaAudio.pdf

Instructions

Audio setup

audio setup

Patch input

The clarinet microphone is sent to adc 1.

Patch output

Dac 1 to 7 are sent to loudspeakers on stage and behind the audience as shown in the illustration.

Real time electronic

The clarinet sound is transformed starting from event n.36.

Midi setup

  • Check the footswitch pedal connexion to the computer midi interface.
  • You can adjust the polarity, controller number and midi channel in the main patcher window.

Software installation

Copy the folder on your computer disk.

Max Audio Status

  • Sampling Rate : 44100
  • IOVS : 512
  • SigVS : 64
  • Scheduler in Overdrive : on
  • Audio interrupt : off

Initialization routine

  • Open PatchConcertDIKHA_2014.maxpat with Max 8
  • Check Audio Status
  • Check the footswitch
  • Put DSP on
  • Press Escape to init the patch
  • Activate OSC to send to the onstage computer
  • Check that the micrphone signal is received in the main patch with a correct level
  • Activate the “pedal to event” switch (on the right side of the main patch)
  • Use the pedal or alternatively the computer keyboard Spacebar to trigger the events according to the score

Patch presentation

main patch

Keyboard shortcuts

  • use the space bar to trigger the events
  • escape to reset to the beginning of the piece (Event 1)

On stage computer

A computer on stage displaying the current event number can be used by the clarinettist.
event display patch
Cue numbers are sent from the main patcher by open sound control udp network messages.
Open the Patch-scene-2012.maxpat on the on stage computer.

Simulation

It is possible to rehearse the piece without the musician :
Clicking on the “open Bertrand-ClarinetteSIm.aif” message will load a prerecorded version of the solo clarinet part. Press the sfplay~ toggle to start playing the simulation file.

Soundfiles

  1. A-1.aif
  2. A-2.aif
  3. A-3.aif
  4. A-4.aif
  5. A-5.aif
  6. A-6.aif
  7. A-7.aif
  8. A-8.aif
  9. A-9.aif
  10. A-10.aif
  11. A-11.aif
  12. A-12.aif
  13. A-13.aif
  14. A-14.aif
  15. A-15.aif
  16. A-16.aif
  17. A-17.aif
  18. A-18.aif
  19. A-19.aif
  20. A-20.aif
  21. A-21.aif
  22. A-22.aif
  23. B-23.aif
  24. B-24.aif
  25. B-25.aif
  26. B-26.aif
  27. B-27.aif
  28. B-28.aif
  29. B-29.aif
  30. B-30.aif
  31. C-31.aif
  32. C-32.aif
  33. C-33.aif
  34. C-34.aif
  35. C-35.aif
  36. C-36.aif
  37. C-37.aif
  38. C-38.aif
  39. C-39.aif


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Program note

Dikha – du grec ancien signifiant « partagé en deux » – composé en 2000-2001 dans le cadre du Cursus de composition et d'informatique musicale de l'Ircam, est constitué d'un tenant de trois sections dont les durées sont déterminées par les proportions métriques du Haïku japonais (5-7-5) et le principe des fractales (chaque partie est subdivisée selon les mêmes proportions, la seconde partie de la dernière section, encore une fois subdivisée ainsi, etc.) L'idée de dichotomie fut le principe générateur du projet compositionnel : il s'agissait en l'occurrence d'étudier les différentes possibilités d'opposition, de fusion, d'évolutions indépendantes ou simultanées, d'éléments tantôt similaires, tantôt sans rapport les uns avec les autres, tout en conservant un cadre formel aux contours structurels bien définis. Tout le cheminement harmonique est déterminé par un nombre très réduit de modules mélodico-harmoniques et par un réseau d'arpèges issus des sons multiphoniques employés au centre de la pièce.

La première partie est principalement axée sur la base de la fusion de la clarinette et son miroir virtuel : les traitements utilisés dans la partie électronique sont issus exclusivement d'échantillons de clarinette, les "défauts" de jeu de l'instrumentiste (tels les respirations, les bruits de clés, les transitoires d'attaque, etc.) faisant partie intégrante du discours musical ; le clarinettiste quant à lui, teinte sont jeu d'effets sales (flatterzunge, sons fendus, multiphoniques, etc.) aux couleurs parfois étrangement électroniques : la frontière entre virtualité et réalité apparaît donc souvent ténue, d'autant que la partie de clarinette-live est amplifiée et diffusée par un haut-parleur situé juste derrière l'instrumentiste.

La seconde partie développe plusieurs idées liées au principe de base : tout ce passage est constitué de la superposition/démultiplication d'ostinatos fébriles, au timbre sans cesse changeant (nombreux quarts de tons et bisbigliandi), colorés d'incessants cliquetis issus des bruits de clés, et produisant des sortes de « moires » sonores – dus à l'addition de certains sons, privilégiés par l'oreille – en contrepoint aux nombreux accents, spatialisés à travers l'espace scénique ; étant donné que les différentes séquences sont déclenchées en concert par le clarinettiste en fonction de sa propre partie, l'agencement des rythmes créés par la superposition des ostinatos est différent à chaque exécution. Trois gigantesque masses sonores, larges et mouvantes, viennent subitement troubler cet épisode rythmique et hypnotique : il s'agit de l'exact milieu de la pièce. Puis, malgré le caractère de plus en plus violent des séquences rythmiques, la musique semble paradoxalement se calmer : la démultiplication disparaît, les ostinatos se raréfient, et la clarinette basse apparaît, seule, auréolée de bribes éparses et lointaines du fulgurant passage précédent.

La dernière partie est plus cadentielle : le clarinettiste joue de manière extrêmement virtuose, et l'électronique vent à peine ponctuer ses interventions, un peu à la manière d'un orchestre. Et soudain, l'électronique s'éteint : le clarinettiste joue de plus en plus vite, de plus en plus violemment, il s'emporte et contre toute attente, s'immobilise dans l'extrême aigu : l'électronique réapparaît, réemployant de manière synthétique les différents traitements jusqu'à présent développés : vélocité démesurée, virtuosité tonitruante achèvent l'œuvre de manière foudroyante et sauvage.

Enfin, Dikha développe plusieurs types de tensions : la première découle du registre employé au tout début de la pièce – instables, les sons peuvent casser, s'étioler, disparaître ; la seconde, de la répétition hypnotique, presque stroboscopique, d'un nombre très réduit de pôles sonores ; la troisième, plus narrative, de l'évolution en crescendo dynamique et événementiel jusqu'au chaos ; et la dernière des rythmes complexes et très hachés : ainsi, la pièce se trouve tendue des balbutiements du début jusqu'à l'explosion finale, sans trêve aucune.

Christophe Bertrand.

Version documentation creation date: 23 octobre 2022 22:59, update date: 24 octobre 2022 22:07