Chez l'abbé Zan au monastère Da YunSous la lumière vacillante de la lampe, je ne trouve pas le sommeilmais l'odeur exquise de l'encens purifie mon coeurdans la nuit, la hauteur de la salle m'impressionne soudainle vent agite les clochettes suspendues à l'auventl'enclos printanier du temple est dans l'obscuritéun parfum voilé flotte sur la terre purela constellation de la Corde de jade s'estompe au loinle phénix de fer semble étendre ses ailes sur la forêtbientôt les litanies bouddhistes s'élèveront dans le templemais je préfère rester au lit pour écouter les dernières clochescar ce matin, je reprendrai ma route sur la terre couverte de roséeet déjà je redoute la poussière et le sable jaune.