Composée entre mars et juillet 2006, cette oeuvre peut être formellement scindée en deux parties, dont les durées respectives sont de 3’20 et de 4’10; ces deux parties utilisent les mêmes matériaux harmoniques, mais sont orchestrées très différemment.

L’idée d’intégrer un système où certains registres, fréquences et timbres possèdent une qualité gravitationnelle, c’est-à-dire la capacité d’attirer ou de repousser d’autres matériaux qui circulent autour, m’a intéressé depuis longtemps. L’harmonie se fonde sur des spectres contractés/augmentés superposés à des spectres contractés/augmentés à l’envers ; les « notes-pivot », c’est-à-dire les notes communes aux deux systèmes harmoniques fonctionnent comme de faux fondamentaux, ce qui crée une gravité harmonique que j’ai trouvée très intéressante et dont je me suis servi comme point de départ pour cette œuvre.