mise à jour le 9 mai 2022
© Lluís Capdevila

José Río‑Pareja

Compositeur espagnol né le 24 mai 1973 à Barcelone.

José Río-Pareja obtient ses diplômes en composition, direction d’orchestre et direction de chœur au Conservatori Superior Municipal de Barcelone. De 2002 à 2007, il réside aux Etats-Unis pour la rédaction de sa thèse en composition à l’Université de Stanford sous la direction de Brian Ferneyhough. Depuis 2007, il est professeur de composition du Collège de musique de Catalogne (ESMUC).

Il a par ailleurs reçu des bourses de la part d’institutions telles que les Cursos Manuel de Falla de l’Université de Grenade (1998), l’Accademia Musicale Chigiana (2002), La Caixa (2002-2004), l’Université de Stanford (2004-2007), le Centre Acanthes (2004) et Dorothy Culver (2005).

Ses œuvres ont été commandées et jouées par l’Orquesta Nacional de España, le Quatuor Arditti, l’ensemble recherche, l’Ensemble Intercontemporain,  l’Ensemble Contrechamps, Grupo de Música Contemporãnea de Lisboa, l’Ensemble Inauthentica, l’Ensemble NeoArs Sonora, Ensemble Residencias, Grupo Enigma, Trío Arbós, Trio Kandinsky, Dúo Alberto Rosado-David Apellániz, Roberto Fabbriciani, Georges Pludermacher, Ann Unju Yi, Robert Huw Morgan, Lluïsa Espigolé, Plural Ensemble, Grup Instrumental de València, Kebyart Ensemble or Ensemble Sonido Extremo.

L’intérêt de José Río-Pareja pour les techniques de composition contemporaines et pour la musique traditionnelle se traduit dans ses œuvres par un travail sur des structures sonores ayant la caractéristique de pouvoir être manipulées à un niveau quasi-microscopique, par d’infimes variations de fréquence, d’amplitude ou de spectre. On retrouve ce travail notamment dans Tempus Fluidum (2006), Carácter (2010), Temperamento (2010) ou Entheos (2011). Le compositeur y revient en 2018 dans Los incensarios, commande de l’Orquesta y Coro Nacionales de España, qui s’inspire des saetas des processions de la Semaine sainte à Grenade. La complexité timbrique et l’élasticité micro-intervallaire de ces chants anciens rejoint les préoccupations du compositeur, lui permettant ainsi de réaliser le mélange entre tradition et modernité recherché, au travers d’un paysage sonore fragmenté. Plus récemment, José Río-Pareja s’est intéressé aux analogies entre diverses propriétés de la lumière et du son. Dans une approche descriptive, il évoque en musique les effets optiques liés au soleil, dans Ein Rausch im Sonnenglanz (2014) ou Parhelia (2018) — nom donné aux halos formés par la réfraction de la lumière du soleil sur les cristaux de glace suspendus dans l’atmosphère —, ou les phénomènes lumineux stellaires, comme les variations de luminosité des étoiles, qui sont à l’origine de Estrellas variables (2015) ou Luminosa azul (2016).

Ses œuvres ont été éditées en disques par le label Verso en collaboration avec la BBVA Foundation.

Prix et récompenses

  • Prix MasMenos Prize 2016 (Argentine) ;
  • Prix INAEM 2008 (Institut national espagnol pour les arts de la scène et la musique (INAEM) - Colegio de España à Paris) ;
  • Deuxième Prix du Concours Henri Dutilleux 2004 (France) ;
  • Diplôme du mérite 2002 de l’Accademia Musicale Chigiana (Italie) ;
  • Prix Cristóbal Halffter 2001 ;
  • Prix Frederic Mompou 1995 ;
  • Premier Prix SGAE 2000 (Société générale espagnole des auteurs et des éditeurs).

Sources

Site du compositeur, El Compositor habla, Keybart.

Liens Internet

(liens vérifiés en mai 2022).

Discographie

  • José RÍO-PAREJA, El devenir de la euforia (y la melancolía), dans « Patrimonios Sonoros de Hoy », 1 CD ENS records, 2016.
  • José RÍO-PAREJA, Carácter ; Entheos ; Marginal ; Red threads of desire ; La rivière sans socle, Trío Arbós, dans « La Rivière sans socle », 1 CD Verso, 2012, VRS 2119.
  • José RÍO-PAREJA, Danza con saliva y sudor, dans « 541 vol.2 », 1 CD Innova records, 2007.
  • José RÍO-PAREJA, Red threads of desire, dans « 541 vol.1 », 1 CD Innova records, 2005.
  • José RÍO-PAREJA, Zarzas, dans « XIV Premio SGAE Jovenes Compositores. Music Contemporanea », 1 CD Iberautor Promociones Culturales, 2002.