Ivan Fedele (1953)

Oltre narciso (1982)

cantate profane pour une action scénique


œuvre scénique

  • Informations générales
    • Date de composition : 1982
    • Durée : 40 mn
    • Éditeur : Suvini Zerboni, nº 9020
    • Commande : Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, théâtre de la Scala, Arezzo/Opera Studio
    • Livret (détail, auteur) :

      Ivan Fedele

Effectif détaillé
  • solistes : mezzo-soprano solo, baryton solo, 2 danseurs
  • chœur d'hommes
  • 3 flûtes, 2 hautbois, 3 clarinettes, 2 cors, trompette, trombone, 4 percussionnistes, harpe, piano, violon, violon II, alto, violoncelle, 2 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 20 septembre 1982
    Lieu :

    Italie, Milan, Piccola Scala


    Interprètes :

    l'Orchestre du conservatoire de Milan, direction : Antonello Allemandi.

Note de programme

Inspiré de l'univers fantastique et symbolique de l'écrivain Jorge Luis Borges, Oltre Narciso constitue la première expérience vocale et théâtrale de Fedele. L'action se situe dans le cadre transfiguré et fantastique d'un lieu consacré aux cultes ésotériques de signe positif. La musique souligne d'une manière très expressive un concept clé pour la lecture de l'œuvre : la raison imposant ses modèles de pensée à une nature qu'elle souhaite circonscrire et comprendre afin de s'affranchir de ses limites. Cette ambition est énoncée lorsque le protagoniste tente de transférer dans la réalité une créature appartenant au monde du rêve.Le chant et la danse se mêlent dans une même action, dans laquelle le mythe de Narcisse devient une métaphore de la condition du créateur-penseur. De fait, ce n'est plus l'image réfléchie de soi-même qui est objet de culte, mais la projection du moi dans une créature onirique et la tentative de forcer la nature en lui imposant cette créature irréelle. Le narcissisme de l'image se transforme donc en un narcissisme de la pensée et de ses excès. La révélation finale, selon laquelle le protagoniste est lui aussi une créature irréelle, rêvée par un autre homme, ne boucle le cercle d'une existence que pour aborder un autre cercle, dans une chaîne infinie d'illusions.

Claudio Proietti, « Ivan Fedele », Les cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'aujourd'hui, 1996.