Luis de Pablo (1930-2021)

Variaciones de León (1992 -1993)

pour six voix solistes sur une texte de Vicente Molina Foix

  • Informations générales
    • Date de composition : 1992 - 1993
    • Durée : 15 mn
    • Éditeur : Suvini Zerboni
    • Commande : Ministère de la Culture (France) pour le festival « Voix Nouvelles », Abbaye de Royaumont (pour la musique), et le « Centre de Poésie et Traduction » de la Fondation Royaumont (pour le texte)
    • Livret (détail, auteur) :

      Vicente Molina Foix

Information sur la création

  • Date : 11 septembre 1993
    Lieu :

    festival «Voix Nouvelles», Salle des Charpentes, Abbaye de Royaumont (France)


    Interprètes :

    Les Jeunes Solistes, direction: Rachid Safir

Titres des parties

Contrastes
Casi nada
Fugaz

Note de programme

 

Les Variaciones de León ont été composées en 1993, à la demande de la Fondation Royaumont pour l'Ensemble les Jeunes Solistes (2 sopranos, alto, ténor, 2 basses).

Mes premières idées pour cette pièce datent de 1992 et précèdent la rédaction du poème, ce qui n'est pas dans mes habitudes. Le poète Vicente Molina Foix, qui fut également mon librettiste pour les opéras El Viajero Indiscreto et La Madre invita a comer, a fait une expérience intéressante : il a pris la structure rythmique et la rime de quelques poèmes de Fray Luis de León (d'où le titre), et il en a changé le contenu. Dans le cas présent, celui-ci parle d'une chose connue de tout artiste mais dont on parle peu : la recherche de soi à travers son œuvre qui, seule, peut satisfaire le créateur. Tout en reconnaissant les qualités d'autres collègues, c'est seulement son apport personnel qu'il peut vivre comme nécessaire (Ruben Dario a dit, il y a plus de cent ans : « le devoir de créateur est de créer, et laissons souffler l'eunnuque »).

J'ai mis en musique le texte à trois reprises : Contrastes, Casi nada et Fugaz. Le premier mouvement est composé de plusieurs matériaux très divers qui s'entrecroisent dans une sorte de mosaïque ; le second est l'immobilité presque totale, seulement impulsée par la verticalité intervallique ; le troisième est un soupir impalpable fait de tempi éclatés.

Luis de Pablo, mai 1993

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