Pierre Boulez (1925-2016)
Improvisation I sur Mallarmé (1957 -1962)
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui, pour soprano et orchestre, dite « grande version »
- Informations générales
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Date de composition :
1957 - 1962
- Durée : 6 mn
- Éditeur : Universal Edition
- Cycle : Pli selon pli, n° 2
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Livret (détail, auteur) :
Stéphane Mallarmé, Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
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Date de composition :
1957 - 1962
- Genre
- Musique vocale et instrument(s) [1 voix de femme et orchestre de chambre bois par 1]
- soliste : soprano solo
- 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 saxophones alto, 4 cors, 8 percussionnistes, 3 harpes, célesta, mandoline, guitare, 8 altos, 6 contrebasses
Information sur la création
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Date :
20 octobre 1962
Lieu :Allemagne, festival de Donaueschingen
Interprètes :Eva Maria Rogner, SWF-SO Baden-Baden, direction : Pierre Boulez.
Observations
Une petite version pour soprano, harpe, vibraphone, cloches et percussion a été créée le 13 janvier 1958.
Note de programme
Créées en 1958 à Hambourg sous la direction de Hans Rosbaud, les Improvisations I et II sur Mallarmé sont le noyau initial de Pli selon pli. Encadrés par Don et Tombeau, ils formeront avec l'Improvisation III le cœur de ce « portrait de Mallarmé », créé à Cologne en 1960. L'Improvisation I connaîtra sous cette forme une instrumentation plus importante que l'originale, tandis que l'Improvisation II gardera sa nomenclature initiale...
La forme de ces pièces suit strictement la forme du sonnet lui-même ; l'alliance du poème et de la musique y est certes tentée sur le plan de la signification émotionnelle, mais tente d'aller au plus profond de l'invention, à sa structure...
Quant à la compréhension elle-même du poème dans sa transposition en musique, à quel point faut-il s'y attacher, à quel degré doit-on en tenir compte ? Mon principe ne se borne pas à la compréhension immédiate, qui est une des formes la moins riche peut-être de la transmutation du poème. Il me semble trop restrictif de vouloir s'en tenir à une sorte de « lecture en/avec musique » : du point de vue de la simple compréhension, elle ne remplacera jamais la lecture sans musique, celle-ci restant le meilleur moyen d'information sur le contenu d'un poème...
Dans ma transposition, transmutation, de Mallarmé, je suppose acquis par la lecture le sens direct du poème ; j'estime assimilées les données qu'il communique à la musique, et je puis donc jouer sur un degré variable de compréhension immédiate. Ce jeu ne sera d'ailleurs pas laissé au hasard, mais tendra à donner la prépondérance tantôt au texte musical, tantôt au texte poétique...
Pierre Boulez.
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