Utku Asuroglu (1986)

Conjectures and Refutations (2022)

pour violoncelle et électronique

œuvre électronique, Ircam
Cursus Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 2022
    • Durée : 8 mn
Effectif détaillé
  • violoncelle

Information sur la création

  • Date : 24 septembre 2022
    Lieu :

    France, Paris, Centre Georges Pompidou, Grande Salle


    Interprètes :

    Alexa Ciciretti, violoncelle

Information sur l'électronique
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Jean Lochard (encadrement pédagogique Ircam), Grégoire Lorieux (encadrement pédagogique Ircam)
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié

Note de programme

Comment êtes-vous devenu le musicien que vous êtes aujourd’hui ?

Tout a commencé par mes premières leçons particulières de piano à 17 ans : j’avais tendance à modifier les pièces que je jouais, à les transformer. Mon professeur m’encourageait d’ailleurs à improviser au piano sur divers thèmes. Je crois que là ont été jetées les fondations de mon parcours de compositeur.

Comment en êtes-vous venu à candidater au Cursus de l’Ircam ?

J’essaie depuis 2016 de produire des sons plus électriques avec des instruments acoustiques. Aux alentours de 2017, j’ai commencé à utiliser des claviers dont les touches contrôlaient des patchs de ma conception. Depuis quelque temps toutefois, j’ai le sentiment d’être limité dans cette recherche. D’où mon désir d’atteindre un plus haut niveau dans le maniement de l’électronique, à l’égal de mes connaissances acoustiques.

Votre pièce est pour violoncelle et électronique : pourquoi ?

Mon projet suppose de générer des sons orchestraux sur des instruments acoustiques et électroacoustiques, que j’ai implémentés à l’Ircam – j’ai ainsi conçu plus d’une centaine d’instruments « numériques » pour cette pièce. Dans ce contexte, le corps d’un violoncelle me semblait propice, n’étant ni trop petit ni trop gros. Enfin, le son d’un violoncelle se mêle parfaitement aux sons que j’ai imaginés.

Quels étaient les enjeux artistiques de votre projet ?

Le plus grand défi, en même temps que le plus grand risque, a été de générer ce son puissant, qui agit comme un orchestre, tout en ménageant une forme d’expressivité via le discours électronique. Une expressivité qui, de surcroît, se distinguerait de celle, assez prévisible, des outils communément utilisés…

La pièce finale diffère-t-elle du projet originel ?

Oui et non, car je n’étais pas certain de pouvoir créer une puissance sonore satisfaisante via l’électroacoustique. Je ne m’attendais pas non plus à avoir recours à une telle variété de sons : des instruments folkloriques aux sons électroniques, en passant par des instruments habituels.

Utku Asuroglu, note de programme du concert Cursus du 24 septembre 2022 dans la Grande Salle du Centre Pompidou.