Di Zhao (1995)

An Immortal Flower (2022)

pour 1 danseuse, vidéo et électronique

œuvre électronique, Ircam
Cursus Ircam
œuvre scénique

  • Informations générales
    • Date de composition : 2022
    • Vidéo, installation (détail, auteur) : Léna Pinon Lang : chorégraphie et danse ; vidéo : Léo Ouazan (images), Di Zhao (montage)
    • Durée : 15 mn
Effectif détaillé
  • danseuse

Information sur la création

  • Date : 24 septembre 2022
    Lieu :

    France, Paris, Centre Georges Pompidou, Grande Salle


    Interprètes :

    Léna Pinon Lang

Information sur l'électronique
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Claudia Jane Scroccaro (encadrement pédagogique Ircam)
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié, dispositif multimédia (vidéo, lumière)

Note de programme

Dans votre pièce, vous associez une danseuse, de la vidéo et l’électronique…

D’abord, voilà longtemps que j’essaye d’allier musique et vidéo. La danse est à mi-chemin entre les deux et mêle des qualités relevant d’un art de l’audition comme d’un art de la vision. La combinaison des trois me semble naturelle, la danse servant de passerelle entre musique et vidéo.
La deuxième raison est d’ordre pratique. Il y a dans ma pièce un important passage de « grimpe », au cours duquel l’interprète doit grimper un assemblage de blocs cubiques sur une hauteur de 2 mètres. Il serait difficile pour un musicien de grimper en même temps que de jouer de son instrument, mais un danseur peut donner à l’acte même de « grimper » un sens aux yeux du public, en l’interprétant comme un geste chorégraphique et artistique.

Comment l’articulation des trois médias sert-elle les enjeux artistiques du projet ?

Outre l’équilibre à trouver entre les trois, j’essaie d’exprimer via ma musique une instabilité extrême, constamment au bord de l’effondrement. Par exemple, une partie du matériau, bien que répétitif, apparaît totalement irrégulier. Pour moi, c’est un peu comme de jouer au Jenga, ce jeu où l’on retire, un à un, les blocs de bois qui composent une tour, sans qu’elle tombe.

Comment avez-vous collaboré avec Léna Pinon Lang ?

Avant même l’élaboration de la chorégraphie, nous avons discuté de la pièce, du concept, de la musique, de la vidéo. Je lui ai notamment donné une sorte de narratif de la pièce. Au début, elle incarne un « bébé inconscient », qui, en grandissant, est sommé de se soumettre à toutes les règles et commandements pour devenir une « fleur immortelle ». Mais elle finit par se rebeller et mettre à bas les règles. Après quoi je l’ai laissée développer ses propres idées. Elle a beaucoup improvisé et nous avons tout enregistré et visionné pour choisir les mouvements qui nous plaisaient, afin de créer puis fixer la chorégraphie.

Di Zhao, note de programme du concert Cursus du 24 septembre 2022 dans la Grande Salle du Centre Pompidou.