Marco Momi (1978)

UMAMI (2019)

pour ensemble de 17 musiciens et électronique live

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 2019
    • Durée : 20 mn
    • Éditeur : Ricordi
    • Commande : Ensemble Intercontemporain
    • Dédicace : Ensemble Intercontemporain
Effectif détaillé
  • flûte [aussi piccolo] , hautbois, clarinette [Bb] , clarinette basse [Bb] , basson, cor [F] , trompette [C] , trombone ténor-basse, 2 percussionnistes, harpe, piano [préparé] , violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse [5 cordes]

Information sur la création

  • Date : 3 septembre 2020
    Lieu :

    France, Paris, Philharmonie, Manifeste 2020


    Interprètes :

    Ensemble Intercontemporain ; Matthias Pintscher, direction.

Information sur l'électronique
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Marco Momi, Marco Liuni
Dispositif électronique : temps réel (son fixé diffusé sur 6 canaux répartis sur la scène)

Note de programme

« La formation d’un goût personnel n’est pas dans l’agenda des priorités
du sujet postmoderne et, le cas échéant, ce qui compte
réellement est que l’on arrive à s’en procurer un. »
Pierluigi Basso Fossali, 2008

Umami, terme japonais généralement traduit par « savoureux », est l’une des cinq saveurs de base. Il n’a rejoint les quatre autres (le doux, le salé, l’acide et l’amer) qu’en 1985. C’est peut-être le plus difficile à cartographier, mais aussi celui qui infiltre en épaisseur ce qu’on avale et qui porte en lui le poids des mémoires de saveurs. L’électronique sur le plateau fait le lien entre les traces sonores et invite à explorer le temps du savourer : un acte intime et transitoire, incontestable et fort. Une recherche qui, bien que tournée vers ce qui n’appartient pas au monde du visible, fait appel à la multiplicité de nos perceptions et de nos sens pour s’ouvrir ensuite à la narration du voyage intérieur de la découverte. La culture du goût (comme processus de formation et défi au ressenti « ultérieur ») cache un potentiel subversif : elle nous apprend une écologie de la valeur qui résiste au marché quotidien des identités.

 

Note de programme du concert du 3 septembre 2020 à la Philharmonie de Paris