J’ai écrit Solaires dans sa première version en 1998. Cette œuvre a été conçue pour sept instruments, dont une percussion particulièrement importante, et un « orchestre » de haut-parleurs. J’ai souhaité faire une autre version de cette œuvre à la fois plus légère en ce qui concerne le dispositif et plus lourde ou plus grave en ce qui concerne l’expression.
J’avais en premier lieu privilégié la couleur, l’éclat (d’où le titre) que me permettaient l’association des instruments à l’univers électroacoustique. J’avais ouvert aussi d’autres voies, sans doute plus introspectives, mais que je n’avais pas suivies jusqu’au bout. J’ai voulu, avec cette nouvelle version, les reprendre et en mener leur exploration à terme.
La version de chambre de Solaires se présente avec la même nomenclature instrumentale mais les percussions ont été réduites à un vibraphone et deux gongs et j’ai supprimé le dispositif électroacoustique. Sa forme, plus ramassée (16’ au lieu de 25’), est aussi plus contrastée : on y passe plus rapidement du clair à l’obscur, du lumineux au trouble. L’absence de sons électroacoustiques a été compensée par des artifices d’orchestration et une plus grande présence du piano. Les deux versions de Solaires sont dédiées aux musiciens de TM+.
Laurent Cuniot, site personnel du compositeur.