Anton Webern (1883-1945)

Sechs Stücke für orchester, Op. 6 (1909 -1920)

version 1909, réduite pour ensemble
[Six Pièces pour orchestre]

  • Informations générales
    • Date de composition : 1909 - 1920
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Universal Edition, Vienne, 1977
    • Opus : 6 [M. 243] pour cet arrangement
    • Commande : Verein für musikalische Privataufführungen
    • Dédicace : à Arnold Schoenberg
Effectif détaillé
  • 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 3 percussionnistes, 1 piano, 1 harmonium, 1 violon, 1 violon II, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse

Information sur la création

  • Date : 23 janvier 1921
    Lieu :

    Autriche, Vienne, Konzertverein.


Titres des parties

  1. Etwas bewegt (assez animé)
  2. Bewegt (animé)
  3. Zart bewegt (doucement animé)
  4. Langsam, marcia funebre (lent, marche funèbre)
  5. Sehr langsam
  6. Zart bewegt (doucement animé)

Note de programme

Stravinsky formulait ainsi son admiration pour Webern : « Il a découvert une nouvelle distance entre l'objet musical et nous-mêmes et, par conséquent, une nouvelle mesure du temps musical ; pour cela, il est suprêmement important... »

En 1957, Pierre Boulez programmait les Six pièces opus 6 en première audition française à l'un des concerts du Domaine Musical. Il écrivait :

« C'est la première œuvre où Webern emploie un orchestre aussi nombreux. Il l'utilise parfois pour des effets massifs à pleine sonorité, contrastant avec un emploi par divisions de timbres d'une extrême sûreté et d'une rare délicatesse.

L'écriture s'y affranchit déjà totalement de la tonalité ; quant à leur style, il appartient à cette première période de l'œuvre de Webern, plus immédiatement séduisante que toute autre dans son baroquisme raffiné, très ornementé, en opposition avec une brutalité et une violence qui rejoignent le Stravinsky du Sacre.

Si l'on imagine ces pièces écrites en 1910 par un jeune homme de 27 ans, on est confondu devant la puissance d'imagination, devant la prescience, la « voyance » de ce magicien solitaire. Quarante-sept ans plus tard, elles témoignent encore d'une verdeur et d'une invention surprenantes... quarante-sept ans, un temps bien suffisant comme séjour au purgatoire de l'incuriosité et de l'apathie. »

Programme du Festival d'Automne à Paris, 1980.