Bernard Cavanna (1951)

Trio avec accordéon n° 2 (2004)

pour soprano, violon, violoncelle et accordéon

  • Informations générales
    • Date de composition : 2004
    • Durée : 13 mn
    • Éditeur : Éditions de l'Agité
Effectif détaillé
  • 1 soprano solo, 1 violon, 1 violoncelle, 1 accordéon

Information sur la création

  • Date : 4 décembre 2004
    Lieu :

    France, château de Montalzat


    Interprètes :

    Isa Lagarde : soprano, Noëmi Schindler : violon, Son Lam Tran : violoncelle, Bruno Maurice : accordéon.

Note de programme

Ecrit dix ans après le premier trio, il comprend deux mouvements bien opposés.

Le premier reprend à la lettre une « mélodie » écrite antérieurement pour voix et accordéon Der Verschwundenen sur un texte du poète allemand Erich Fried.

Der Verschwundenen                                     Les disparus


Noch Worte suchen                              Chercher encore des mots
die etwas sagen                                   Qui disent quelque chose
wo man die Menschen sucht                  Là où l'on cherche les gens
die nichts mehr sagen                           Qui ne disent plus rien

Und wirklich noch Worte finden              Mais trouver encore des mots
die  etwas sagen können                       Qui savent dire quelque chose
wo man Menschen findet                       Là où l'on trouve des gens
die nichts mehr sagen können ?             Qui ne peuvent plus rien dire

[Erich Fried, traduction en français par Noëmi Schindler.]

 

La mélodie confiée ici au violon transpose les inflexions vocales par différents jeux de couleurs, parfois non tempérés, sur des mouvements d'accords froids, composés de superpositions de quintes justes.

Une trame lente, quasi statique, sur un spectre sur-aiguë, précède et ferme le chant du violon.

Le second mouvement (très vif) oppose l'accordéon aux deux instruments à cordes. L'accordéon évolue sur une mode de six sons, non octaviant, résultant d'une superposition de deux boucles rapides et irrégulières (main gauche/main droite), tandis que les cordes contredisent la virtuosité de l'accordéon en progressant sur des valeurs longues, en double cordes (le violon doublant le violoncelle deux octaves plus haut).

Bernard Cavanna