Luis Naón (1961)

Senderos…que bifurcan (Urbana 19) (2002 -2003)

pour saxophone soprano et sons fixés

  • Informations générales
    • Date de composition : 2002 - 2003
    • Durée : 11 mn 20 s
    • Éditeur : Billaudot
    • Cycle : Urbana
    • Commande : Société Selmer pour le prix de saxophone du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
  • Genre
Effectif détaillé
  • 1 saxophone soprano

Information sur la création

  • Date : 21 juin 2003
    Lieu :

    Jardin des Tuileries, Festival Agora de l’Ircam


    Interprètes :

    Claude Delangle : saxophone.

Information sur l'électronique
Dispositif électronique : sons fixés sur support

Note de programme

L’écriture de cette pièce, inscrite dans le cycle Urbana (25 œuvres pour diverses formations qui ont pour commun dénominateur l’espace urbain et sonore sous des aspects différents) suit un chemin multiforme conformément à l’idée d’un temps relatif, ou un temps parallèle présent dans l’œuvre presque homonyme de Jorge Luis Borges (El jardin de senderos que se bifurcan).

L’œuvre est conçue à partir de l’idée d’un « aleph temporel » — une concentration de la totalité sur un point particulier ou sur une œuvre précise – Cette idée est à la fois un écho de la fiction littéraire et la transcende, musicalement, pour établir un contrepoint qui révèle des facettes multiples :

L’œuvre se divise, en effet en cinq parties (d’une durée avoisinant les deux minutes) qui comportent chacune à sa manière ces coexistences de mondes parfois voisins, parfois très éloignés. Pourtant une unicité se dégage, celle de la présence du saxophoniste, qui agit aussi bien comme un fils conducteur discursif que comme passeur ouvrant la porte d’entrée à des univers parallèles. Des voix se font entendre ailleurs que sur scène, outre le saxophone (des véritables contrepoints sont confiées aux saxophones soprano, alto, baryton et au Tubax préenregistrés), des pianos réels ou imaginaires vont résonner ouvrant ainsi l’espace d’écoute à « tout les possibles ». À partir du jeu virtuose de l’instrumentiste s’établit une multiplicité de « Senderos… » pour les auditeurs. Ceux-ci seront les véritables protagonistes du parcours, oscillant, instant par instant, entre l’écoute active et la distance contemplative.

Luis Naón