Jean-Louis Florentz (1947-2004)

L'Ange du tamaris (1995)

pour violoncelle solo

  • Informations générales
    • Date de composition : 1995
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Alphonse Leduc
    • Opus : 12
    • Commande : Festival des Bucoliques Pays de Racan (Indre et Loire)
    • Dédicace : à Dominique de Williencourt
Effectif détaillé
  • 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 27 août 1995
    Lieu :

    Neuvy-le-Roi, festival Les Bucoliques du Pays de Racan


    Interprètes :

    Dominique de Williencourt.

Note de programme

Les Anges : êtres intermédiaires entre Dieu et les hommes.
Ils pourraient, selon certains textes anciens, ne revêtir de l’homme que l’apparence.
On a beaucoup disserté sur leur sexe : moi, je crois qu’ils sont tous mâles, et d’une beauté insoutenable.
Il en est très souvent question dans ma musique: l’Ange du Magnificat-Antiphone op. 3, les Sept Archanges du Requiem de la Vierge/Asún op. 7, les Trois Anges du Songe de Lluc Alcari, les Anges-Esprits de la brousse dans les deux Chants de Nyandarua op. 6 et 11.

Le Tamaris : cet arbre évoque la douceur de la solitude, les vastes étendues désertes, l’indifférence de l’éternité. Abraham planta cet arbre à Beer Sheba avant d’invoquer YHWH (Gn. 21, 33).
« ... Jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés auprès d’un tamaris à trois branches.
Alors ils perçurent une voix qui sortait des branches comme le murmure d’esprits, en
prononçant par trois fois : “Saint, Saint, Saint” ; celui qui vint chez lui avec un message…
... Alors le vieil Abraham se leva afin de rencontrer l’Archange… :
“Raconte-moi, je t’en prie, ô jeune homme, d’où viens-tu, et pourquoi es-tu si beau?...” »
(Testament d’Abraham, version éthiopienne (Falacha), Ms. 107)

Le Violoncelle: l’instrument mâle par excellence, bâti pour chanter, quelle que soit sa tessiture, et qui ne se joue que dans l’étreinte. Il a, en particulier dans le médium, la chaleur sensuelle du brocard, le faste et la splendeur de la caste la plus digne : celle des pauvres qui savent êtres de grands seigneurs…

Jean-Louis Florentz, 26 janvier 1996.