Misato Mochizuki (1969)

All that is including me (1996)

pour flûte basse, clarinette et violon

  • Informations générales
    • Date de composition : 1996
    • Durée : 10 mn
    • Éditeur : Breitkopf & Härtel
Effectif détaillé
  • flûte basse, clarinette, violon

Information sur la création

  • Date : 26 février 1997
    Lieu :

    Japon, Tokyo.


Note de programme

The title of this work comes from a line in an improvised poem by Buckminster Fuller :

Environment to each must be All that is including me.
Universe in turn must be All that is including me.

I discovered this poem in Return from space, a book by the Japanese journalist Takashi Tachibana, in which some twenty American astronauts describe their space travels in the 1960s. I was much impressed by the spiritual power of their experiences, especially their religious consciousness. At the same time, scientific literature on space provided me with technical ideas for this composition, specifically the ideas of attraction, repulsion, dilution, condensation and rotation. In this work three instruments each play different rhythmical figures, starting with similar, short motives, but subsequently developing repetitions and elements using diminution and augmentation. Each instrument has its own velocity and tempo, while the ensemble moves as in a rotation system full of fluctuations. These shifts produce shadows and changing light patterns, here leading to the expansion and contraction of the length of time.


Le titre provient d'un poème improvisé de Buckminster-Fuller :

Environment to each must be
"All that is excepting me".
Universe in turn must be
"All that is including me".


J'ai eu envie d'écrire cette pièce après la lecture du livre Retour d'espace du journaliste japonais Takashi Tachibana. C’est un recueil de récits d'une vingtaine de cosmonautes américains des années soixante relatant leurs séjours dans l'espace. J'ai été frappée par la force spirituelle de leur expérience, en particulier par ce qui touche à la conscience religieuse. Parallèlement, la littérature scientifique sur l'espace m'a fourni d’autres pistes: les systèmes de rotation composée (le soleil, la lune et la terre en sont un), qui induisent des fluctuations spécifiques, des effets d'ombre et de lumière, et un temps circulaire où alternent dilatation et contraction.


Le fonctionnement musical du gagaku s’apparente à un jeu de rotation composée. Les caractéristiques principales sont les suivantes :

  • la répétition.
  • l'unité de temps binaire.
  • une valeur longue jouée au début et à la fin de chaque phrase.
  • un coup de tambour à la fin de chaque période.
  • l'ensemble du matériel rythmique provient des combinaisons de quelques cellules rythmiques simples, de durées différentes.
  • une phrase est la juxtaposition de motifs, dilatés ou compressés, dans lesquels une cellule ou un motif peuvent s'insérer.

Il m’a semblé intéressant de combiner ces quelques règles au principe des rotations composées. Les trois instruments travaillent indépendamment autour de courts motifs communs : trille, trille de tierce, glissando, note tenue, note tenue avec changement de son, silence. Ils les réduisent et les élargissent selon leurs périodes et vitesses propres.

Misato Mochizuki.