- Informations générales
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Date de composition :
1995
- Durée : 3 mn
- Éditeur : pas d'éditeur
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Livret (détail, auteur) :
« Quod finis terribilium est mors » : texte faisant partie des 219 articles condamnés à Paris le 7 mars 1277
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Date de composition :
1995
- Genre
- Musique vocale a cappella [Duo vocal]
- 2 sopranos solo
Information sur la création
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Date :
30 septembre 1995
Lieu :Concert-lecture de la Session de composition « Voix Nouvelles », Salle des charpentes, Abbaye de Royaumont, France
Interprètes :Nathalie Grandet : soprano, Katherne Ciesinski : mezzo-soprano
Note de programme
« Quod finis terribilium est mors » a été composé en tant que relecture fragmentée et partielle d’une œuvre de plus vastes dimensions, conjoignant aux deux sopranos, une clarinette contrebasse et des transformations des sons réalisées « en temps réel » par machine informatique.
Le texte (« La mort est le terme des choses terribles ») se réduit au titre, d’une syntaxe violente, péremptoire, à l’image des 218 autres articles anonymes, pour certains radicalement opposés au thomisme alors tout-puissant, tous, par conséquent, condamnés, le 7 mars 1277, par les autorités universitaires, politiques et ecclésiastiques du Paris d’alors.
C’est une musique de vestiges, donc, ruine affleurante d’une construction subtile mais improbable, dont les techniques de mise en œuvre se réfèrent, de loin, au canon et à l’organum médiéval.
Lorsque je dis qu’elles se réfèrent, je sous-entends évidemment qu’elles me semblent nécessaires en tant que telles vis-à-vis de leur signification acquise désormais dans notre propre contexte, et fatalement éloignée des préoccupations historiques auxquelles elles doivent leur émergence.
Le zen emballé sous vide m’intéresse assez peu. Je considérerais plutôt ces huit miniatures aphoristiques comme les descendantes de quelques lettrines gothiques.
Brice Pauset.
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