«Que la ténébreuse terre, laquelle, depuis le début, retient la masse ondoyante des eaux, se meuve de son lit, et dirige sa course vers les astres, je t'en supplie, ô Soleil, et vous, ô étoiles mobiles, éclairezmoi, tandis que j'avance vers le ciel double, puisque vous êtes celles qui m'avez ouvert ce chemin. Et que vos tours fassent s'ouvrir devant moi, qui cours les espaces, les portes du sommeil : ce que le temps avare a longtemps tenu caché, qu'il me soit offert de le tirer à la lumière, hors des ténèbres denses, qu'est-ce qui t'interdit, ô esprit tourmenté, de venir désormais enfanter ton vrai, même si tu le donnes à un siècle indigne ? Bien que le flot des ombres submerge la terre, toi, mon Olympe, fais resplendir ta cime dans le ciel limpide.»Les caractères en italique correspondent au texte effectivement chanté par la voix de contralto et les deux choeurs, mais ne peuvent tenir compte des tuilages phonétiques, des fragmentations de mots et des techniques de traitement du son qui perturbent souvent la linéarité du poème.