mise à jour le 24 janvier 2024
© Deborah Lopatin

Jug Marković

Compositeur serbe né le 26 décembre 1987 à Belgrade.

Jug Marković obtient une maîtrise en composition et orchestration de la faculté de musique de Belgrade et est diplômé en archéologie de la faculté de philosophie. Au cours de ses études, il suit des masterclasses de compositeurs tels que Enno Poppe, Georges Aperghis, Mark Andre, Fabien Levy, Raphaël Cendo et Jorge Sánchez-Chiong. Suivi pendant sa résidence à Snape Maltings en 2017 par le compositeur Michael Finnissy, il effectue aussi, toujours dans le cadre du réseau ENOA (European Network of Opera Academies), une autre résidence à la Fondation Calouste Gulbenkian au Portugal. En 2020-2021, le compositeur intègre le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam.

Jug Marković participe par ailleurs à de nombreux ateliers de composition comme l’Académie Voix Nouvelles de Royaumont (2019), Time of Music (2019), reMusik.org Composition Course (2019), IDEA International Divertimento Ensemble Academy (2018), Impuls Academy for Contemporary Music in Graz (2017), les cours d’été de Darmstadt (2014), l’académie du festival ManiFeste de l’Ircam (2017, 2018 et 2019), TENSO young composers workshop (2017), Britten Pears Young Artists Program (2017) et l’académie de musique de Donaueschingen (2014).

Ses œuvres ont notamment été jouées par l’Ensemble Intercontemporain, le Divertimento Ensemble, Mivos Quartet, le quatuor Diotima, Latvian Radio Choir, le Chœur de chambre d’Irlande, le Gulbenkian Orchestra, l’Orchestre philharmonique de Bruxelles et le RTS Symphony Orchestra à des festivals comme ManiFeste, les Donaueschinger Musiktage, Time of Music, le Festival d’Aix-en-Provence ou encore New Music Dublin.

Jug Marković s’attache à pratiquer la composition de manière intuitive, impulsive : chacune de ses pièces tire ouvertement son énergie de gestes ou de maniérismes du passé, historiquement chargés, le compositeur recherchant par cette « archéologie du son » à dévier de leur connotations originelles. Le compositeur investit par exemple les particularité du chant académique dans un contexte proche de la musique électronique populaire ou, au contraire, prend une approche pop de la voix dans le contexte d’une composition contemporaine, brisant ainsi les structures familières et les attentes des auditeurs. En se laissant d’abord submerger par l’objet sonore, le compositeur le recrée et le reforme pour en proposer une interprétation subjective. Jug Marković cherche à se dégager dans son travail des concepts et des systèmes prémédités stricts et rigides et indique n’accorder aucune intention extra-musicale à ses œuvres. Ses inspirations stylistiques éclectiques s’incorporent dans des univers sonores intenses, aux textures denses.

Sa pièce Vokativ (2016) pour orchestre est choisie par le Conseil international de la musique comme « pièce recommandée » pour le 65e International Rostrum for Composers.

Bourses et récompenses

  • Deutschlandstipendium, 2022 ;
  • Goethe Institute Virtual Residency grant, 2021 ;
  • EnsembleFestival 2020 ;
  • New Classics 2020 ;
  • Stevan Mokranjac Award 2019 ;
  • ISCM Young Composers Award 2019 pour sa pièce Nirvana ;
  • Tenso Young Composers Award 2017 ;
  • Anton Matasovsky Award 2017 pour sa pièce Egon ;
  • 1er Prix Hong Kong International Percussion Convention Competition, 2016
  • Bourse de la ville de Belgrade remise par le Ministère de la Culture de Serbie, 2012.

© Ircam-Centre Pompidou, 2021

Sources

Site du compositeur, BabelScores

  • Musique soliste (sauf voix)
  • Musique de chambre
    • Magistralen pour sept instruments (2014), 10 mn
    • motherTongue pour six instruments (2016), 10 mn, BabelScores
    • Poison Comes in Small Bottles pour saxophone alto, guitare électrique, percussion et piano (2017), 2 mn 12 s
    • Rave pour deux pianos (2017), 4 mn 40 s
    • Hydra version pour deux pianos et deux percussions (2015-2018), 7 mn 30 s
    • Hydra version pour piano et trois percussions (2015-2018), 7 mn 30 s
    • DOLMA (Insight into personal space of Yura Gomwick) pour quatuor à cordes (2019), 11 mn
    • Steelworks pour violoncelle et accordéon (2019), 12 mn, BabelScores
    • wash me blue pour clarinette et violoncelle (2019), 10 mn
    • élec Snake Fiction pour trompette, accordéon, harpe, percussion et électronique (2020), 14 mn
    • Madrigal pour trois altos (2021), 6 mn
    • Neon Seed pour quatuor à cordes (2020-2021), 10 mn, BabelScores
    • élec rusty rose pour flûte, violoncelle, percussion et électronique (2021), 6 mn
    • élec kora pour clarinette basse, saxophone baryton, trio à cordes, percussion et piano/sampler/électronique (2022-2021), 16 mn
    • élec nakraj sela pour clarinette basse, violoncelle, accordéon, percussion et deux samplers (2023), 14 mn 30 s
    • SOVA pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et piano (2023), 16 mn
  • Musique instrumentale d'ensemble
  • Musique vocale et instrument(s)
    • Lulluby pour soprano, clarinette et piano (2014), 4 mn 30 s
    • Serbian Love Songs pour soprano et quatuor à cordes (2016), 21 mn, BabelScores
    • Ultraterreno pour soprano, mezzo-soprano et piano (2016), 15 mn 30 s
    • incidAnces madrigaux monodramatiques pour soprano et trois instruments (2017), 19 mn, BabelScores
    • Eurydice's Monologue version pour soprano et ensemble (2018), 12 mn
    • Chant de Vélès pour grand chœur et ensemble de cuivres inspirés des Balkans (2019), 6 mn 30 s
    • De Rerum Natura cantate pour soprano et orchestre (2019), 10 mn, BabelScores
    • psalm pour voix, ensemble flexible et percussion (2023), 7 mn
  • Musique vocale a cappella
  • Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
  • Effectif non spécifié
    • The Blacklisted musique pour le documentaire de Sara Marković et Nikola Dragović (2019)

Liens Internet

(liens vérifiés en janvier 2024).

Bibliographie

  • Bojana RADOVANOVIĆ, « “The music is highly eclectic, and it should be approached accordingly”: Voice in Jug Marković’s compositions », in Muzikologija, Vol. 2023, no. 34, p. 111–131, à lire ici.