- General information
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Composition date:
1994
- Duration: 21 mn
- Publisher: Faber Music, London
- Opus: 12
- Commission: Quatuor Endellion, avec le soutien de la Fondation Holst
- Dedication: à Ruth Breakwell
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Composition date:
1994
- Type
- Chamber music [2 violins, viola, cello]
- violin, second violin, viola, cello
Premiere information
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Date:
16 November 1994
Location:Royaume-Uni, Cambridge, Cambridge Elgar Festival, West Road Concert Hall
Performers:le Quatuor Endellion.
Observations
Enregistrement : « Adès Anthology » Quatuor Endellion, 2 cds EMI Classics, 2011.
Écouter l'enregistrement du concert ManiFeste du 22 juin 2012 à l'Ircam : https://medias.ircam.fr/x92e626_arcadiana-thomas-ades
Table of contents
- Venezia Notturna
- Das klinget so herrlich, das klinget so schön
- Auf dem Wasser zu singen
- Et... (tango mortale)
- L'Embarquement
- O Albion
- Lethe
Program note
Six des sept mouvements d’Arcadiana convoquent des images d’« idylle », idylle perdue ou imaginaire, disparaissant ou disparue. Les mouvements impairs ont tous une tonalité aquatique, et pourraient être joués l’un après l’autre en toute continuité. On peut dans le premier mouvement entendre la ballade de quelque lugubre gondolier, et une figuration du Lied de Schubert Auf dem Wasser zu singen dans le troisième ; dans le cinquième mouvement, on voit un bateau roulant doucement vers L’Isle Joyeuse ; le dernier (Lethe) est une évocation du Fleuve de l’Oubli. Le deuxième et le sixième mouvement convoquent chacun dans son style un jardin d’Arcadie – dans la mythologie grecque, le jardin d’Arcadie est la demeure de Pan, en quoi les poètes antiques, puis ceux de la Renaissance, verront un pays de délices. Dans l’un, c’est le royaume de la nuit de Mozart, figuré par les clochettes d’argent de Papageno qui accompagnent la Reine de la nuit ; dans l’autre, Adès jette un regard tendre et nostalgique sur Elgar, son aîné, et son Angleterre victorienne – avec dix-sept mesures devotissimo en mi bémol, la tonalité de Nimrod. Reste un intrus, le quatrième mouvement. C’est un mystérieux et troublant tango mortale inspiré par l’Et in arcadia ego que Nicolas Poussin a illustré par deux fois de la même manière : des bergers réunis autour d’un tombeau (lequel porte cette laconique inscription latine).