Sébastien Gaxie (1977)

Montagnes russes sur la Pnyx (2009)

for ensemble and electronics

electronic work, Ircam
Ircam cursus

  • General information
    • Composition date: 2009
    • Duration: 22 mn
    • Publisher: Inédit
    • Commission: Ircam-Centre Pompidou, cursus de composition
Detailed formation
  • 1 soprano saxophone, 1 bass clarinet, 1 trumpet (also 1 flugerlhorn), 1 percussionist, 1 piano, 1 violin, 1 viola, 1 cello, 1 double bass

Premiere information

  • Date: 15 October 2009
    Location:

    France, Paris, Ircam, concert Tremplin-Cursus 2


    Performers:

    l'ensemble Court-Circuit direction : Jean Deroyer.

Information on the electronics
Studio information: Ircam, cursus 2 de composition
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale): Mikhail Malt (encadrement pédagogique), Sébastien Gaxie
Electronic device: temps réel

Observations

Écouter l’enregistrement du concert Cursus 2 du 15 cotobre 2009 à l’Ircam : https://medias.ircam.fr/x942c06_montagne-russes-sur-la-pnyx-sebastien-gaxi

Program note

La Pnyx est une colline située dans le centre d’Athènes. Elle fut le siège de l’Ecclésia, assemblée de citoyens où l’on votait à main levée dans l’Antiquité. Il s’agit donc d’un des berceaux de la démocratie. On y trouve aujourd’hui encore une grande pierre, vestige de la tribune sur laquelle s’exprimaient les orateurs ; je garde un souvenir amusé de mon père, lors d’un voyage familial en Grèce qui, jonché sur ce caillou, s’était mis à imiter les problèmes d’élocution du jeune Démosthène.

Au commencement de la pièce, trois musiques aux temporalités contrastées (lente à très rapide) se succèdent par blocs, un peu à la manière d’une pièce de Stravinsky. Pour revenir au titre, il pourrait s’agir des points de vue divergents de citoyens s’exprimant sur les affaires de la cité. Plus on avance, plus la durée des blocs s’allonge et chacune des trois musiques atteint successivement un paroxysme. Aucun citoyen n’a pris le soin d’écouter ce que disait son voisin et chacun est resté obstinément attaché coûte que coûte à son idée.

Ces trois musiques sont alors superposées dans une sorte d’océan sonore très dense. C’est désormais à l’auditeur de jouer et de piocher dans ce flux des signes qui feront sens pour lui. Cette création marque la fin de deux années passées à l’Ircam dans le cadre des cursus 1 et 2. Elles furent studieuses et passionnantes.

Je tiens à remercier toute l’équipe de la Pédagogie pour sa grande disponibilité et pour la qualité de son enseignement. Un merci particulier à Mikhail Malt et Jean Lochard, précieux partenaires tout au long du travail d’écriture. La partie électronique tient une place relativement modeste dans cette œuvre. En revanche, l’informatique musicale a occupé un rôle fondamental dans sa conception, tant sur le plan des structures harmoniques que sur celui de la construction polyrythmique complexe. Le travail s’est donc concentré sur la formalisation de la composition à l’aide de l’ordinateur.

Sébastien Gaxie.