« Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. »
Le titre est une citation d’Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud. En prenant ce texte, j’essaye de rattacher ma musique aux images du texte. Chez Rimbaud, des images multiformes sont parfois exprimées par des expressions opposées. Ma pièce est une sorte de traduction de l’espace poétique multiple.
Dans mon discours musical, les sons bruités et normaux, qu’ils soient tempérés ou non-tempérés, sont traités à égalité, sans priorité du son normal. La dramaturgie de la pièce se représente par l’oscillation ou la mutation de ces deux catégories du son.
« Cependant c’est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. »
Kenji Sakai.