Après un concert triomphal, une diva exceptionnelle sombre dans un profond burn-out. Déprimée, accablée par un vide intérieur, elle s’assoupit dans sa loge et glisse dans un rêve lucide. Ce monde onirique et surréaliste révèle ses doutes, ses angoisses et ses désirs inassouvis, où les voix de son inconscient, avatars animés, l’entraînent dans un dialogue absurde. Ces figures grotesques la confrontent à son ego démesuré, à sa quête insatiable d’amour et à cette angoisse profonde qui l’empêche de trouver une raison d’exister au-delà des applaudissements.
La pièce explore les dangers de l’ambition artistique, ce désir de perfection qui dévore l’âme. Les figures animées deviennent tantôt ses guides, tantôt ses bourreaux, la poussant à s’interroger sur la nature de sa quête existentielle. Pourtant, au cœur de ce délire, une lueur d’espoir surgit : la possibilité de transcender cette illusion de grandeur pour accéder à une forme de vérité plus profonde.
La musique, suite d’espaces distincts évoluant d’une électronique abstraite vers des textures phonographiques déformées, met en scène les multiples voix de la diva et reflète ses états intérieurs. Les poèmes de Joyce Mansour apportent une dimension décalée, hallucinée, et questionnent avec humour les pièges de la vanité, laissant entrevoir une possible renaissance.