flute, violin, piano
Cette « fantaisie capricieuse » — c'est ainsi que le compositeur décrit la forme de la pièce — est née d'une volonté de recréer l'atmosphère du vers de Shakespeare qui lui donne son titre.
Sa structure accidentée, fantasque, est issue des superpositions décalées de deux articulations ternaires — l'une croissante, l'autre symétrique : d'une part, la formation instrumentale peut passer du monologue (celui de la flûte dans les premières mesures) au dialogue (l'entrée du violon marquée dialogando), puis au trio ; d'autre part, les mutations dans le tempo définissent une parenthèse étale — Calmo — au sein d'un discours mouvementé (tour à tour « décidé » ou « fugace », parfois « détaché », « nerveux et tremblé », « sec » et « percussif », ou encore « martelé », avec des sons coupés net).
Cet épisode central se distingue également par son timbre : le pianiste joue avec un plectre derrière le chevalet, accompagnant de ses glissandi les sifflements élégiaques de la flûte et du violon.
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