Alors qu’un typhon menace la baie de Hong Kong, la brigade de Jackie Thran encercle la cave à vin la plus sécurisée du monde, installée dans d’anciens bunkers de l’armée britannique. Un trio de braqueuses, aux agissements excentriques, s’y est infiltré et retient en otage l’impressionnant stock de M. Coetzer, estimé à trois cent cinquante millions de dollars…
Revisitant avec brio les codes du film de braquage, Céline Minard signe un roman drôle et explosif, où la subversion se mêle à l’ivresse.
Quatrième de couverture du roman
Bacchantes de Céline Minard se déroule dans un bunker, une cave à vin hongkongaise. L’action, car il y a de l’action, s’étend aussi autour de cette cave à vin. Sept personnages sont là. Ils communiquent directement ou par haut-parleurs interposés. La tension ne fait que monter ; les précieuses bouteilles se vident.
Un narrateur décrit les circonstances. Celles-ci partent en vrille jusqu’à ce que tout devienne irréaliste au fur et à mesure qu’un typhon approche. La situation, l’espace et le temps qui l’entourent deviennent tour à tour irréels ; peut- être surréels. Les personnages, en perdant leur sang-froid, deviennent finalement animés par une musique émergente du stratagème dramaturgique. Elle les a indubitablement pris par surprise autant que le temps qui avance, comme si les deux ne faisaient qu’un.
Les personnalités restent néanmoins ancrées, indélébiles et immergées, dans l’accumulation de cette simulation intégralement synthétique.
Olivier Pasquet