Henri Pousseur
Belgian composer born 23 June 1929 in Malmedy; died 6 March 2009.
Henri Pousseur studied at the Liège Conservatory from 1947 to 1952 with Pierre Froidebise and André Souris, both of whom encouraged him to study the music of Webern. He met Pierre Boulez in 1951 and Karlheinz Stockhausen two years later; the latter meeting gave rise to a period of work for Pousseur at the Cologne Studio, where he composed Séismogrammes, and his regular attendance at the Darmstadt Summer Courses starting in 1954. Pousseur’s first mature works (notably Symphonies for 15 Soloists, Quintet in Memory of Webern, Scambi for tape, created at the Milan Studio of Phonology (1957), Mobile for two pianos, and Répons) date from this period. He founded the Brussels Studio in 1958.
In the 1950s, Pousseur was an ardent defender of post-Webernian serialism, both in his compositions and his analytical writings. In contrast, the 1960s were shaped by the composer’s meeting with writer and art critic Michel Butor, with whom he would collaborate for the remainder of his career, and by the composition of Votre Faust and Couleurs croisées for orchestra (1967). It was also around this time that Pousseur finalised his “network theory,” which broadened his serialist approach through the assimilation of historical repertoire, as described in his book “The Apotheosis of Rameau” (1968). Pousseur taught at the University of Buffalo from 1966 to 1968, and co-founded the Wallonia Centre for Musical Research in 1970 with Pierre Bartholomée and Philippe Boesmans. In 1975, he composed Die Erprobung des Petrus Hebraïcus, a tribute to Schoenberg which also exists in a French-language version under the title Le procès du jeune Chien. In the same year, he became Director of the Liège Conservatory. From 1984 to 1987, he was Director of the Paris Institute of Musical Pedagogy, and was composer-in-residence at Louvain University from 1993 to 1998, during which he notably composed the cycle Aquarius-memorial, dedicated to Karel Goeyvarts.
Like Boulez and Stockhausen, Pousseur wrote extensively regarding theoretical aspects of his music, authoring numerous highly influential articles on the subject. He was also outspoken on questions of musical aesthetics, and was one of only a handful of musicians to have proposed meaningful responses to Nicolas Ruwet’s “Contradictions within the Serial Language” and Lévi-Strauss’s famous “Overture” to The Raw and the Cooked.
With the exception of a handful of works published by Universal Edition (Vienna), Pousseur’s scores are published by Suvini Zerboni (Milan). His archives are housed at the Paul Sacher Foundation in Basel.
© Ircam-Centre Pompidou, 2011
Sources
Alain Poirier
By Alain Poirier
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On peut adopter de façon générale la répartition que propose Célestin Deliège de l’œuvre de Pousseur en quatre périodes, de l’exploitation de la série dans un esprit post-webernien (1949-1955), l’exploration de la notion de mobilité dans le cadre général de l’œuvre ouverte (1956-1959), jusqu’à la décennie des années soixante dominée par la composition de Votre Faust, et celle, après 1970, de la « série généralisée » dont les fondements sont exposés dans le volumineux article « L’Apothéose de Rameau ». On y ajoutera, en tuilage, la préoccupation pédagogique toujours plus affirmée de Pousseur, qui se manifeste en particulier au cours des années quatre-vingt.
Pousseur selon Webern
Dès ses premières œuvres, le jeune Pousseur révèle une fascination pour Webern dont il s’inspire très directement à partir des aphoristiques Sept Versets des Psaumes de la Pénitence pour chœur mixte et surtout des Trois Chants sacrés pour soprano et trio à cordes qui attirent l’attention de Boulez. Parallèlement à sa première expérience électronique (Séismogrammes, 1954), Pousseur explore l’univers webernien, autant dans les Symphonies à quinze Solistes, que dans ses écrits qui accompagneront souvent ses compositions. S’intéressant très particulièrement aux œuvres atonales de Webern, plus encore qu’aux œuvres dodécaphoniques sérielles – position originale dans le contexte de l’époque –, Pousseur porte toute son attention sur les Bagatelles op. 9 qu’il analyse en profondeur dans l’un de ses premiers articles importants (« Le chromatisme organique d’Anton Webern », 1955) : au-delà de l’identification du chromatisme omniprésent, il relève un « rythme des connexions intervalliques » assurant le passage constant des champs synchroniques et diachroniques et identifie la possibilité d’un « continuum acoustique d’espace-temps » dans la position webernienne bien avant l’adoption de la série dodécaphonique – démontrant ainsi la grande unité stylistique de l’œuvre de Webern –, et ce, au profit d’une nouvelle harmonie : la neutralisation de l’harmonie post-wagnérienne due aux relations constamment chromatiques est atteinte par Webern grâce à une conception métrique et rythmique qui permet de différencier les rapports harmoniques. En opposition aux nombreux articles (cf. le numéro de die Reihe 2 consacré à Webern) qui réduisent la musique de Webern à une comptabilité des douze sons, Pousseur critique sévèrement dès cette époque « la vanité d’une exigence de déroulement intégral et continuel du “total” chromatique, telle que la formule le dodécaphonisme orthodoxe ». Plus précisément, Pousseur pose la question de la perception d’une musique prolongeant « l’espace sonore multipolaire » de la musique de Webern, jusqu’à l’indifférenciation : c’est là que Pousseur avance pour la première fois l’idée, qu’il développera largement par la suite, de la nécessité d’une polarité qui ne peut guère être efficace que si elle repose sur les cinq premières harmoniques naturelles. Cette étude est contemporaine du Quintette à la mémoire de Webern en hommage à l’instrumentation très directement référencée (clarinette, clarinette basse, violon, violoncelle et piano), d’autant plus qu’elle s’appuie sur la série du Quatuor op. 22 et qu’elle développe une harmonie à partir de septièmes majeures et neuvièmes mineures que Pousseur qualifie de « fausses octaves » (Koenig parlera d’« octaves indistinctes » dans die Reihe 4).
Un second article consacré à Webern (« De Schoenberg à Webern : une mutation », 1956), précise et affine sa position, insistant sur la continuité du style webernien dans le passage des œuvres atonales à celles fondées sur la série dodécaphonique et examine la « radicale mutation de sens » que Webern a produite à partir de l’adoption du chromatisme, par opposition à Schoenberg qui renoue dans les années vingt avec un idéal thématique. En écho à la critique boulezienne de l’ultrathématisation dans « Schoenberg est mort » (1952), l’article de Pousseur examine plus avant la nature des champs harmoniques weberniens et plaide une fois de plus en faveur de l’établissement de polarités qui sont susceptibles de favoriser la perception de l’œuvre.
L’article « Ébauche d’une méthode » (1957) détaille les stratégies mises en œuvre dans les Symphonies à quinze Solistes, d’une forme en sept brèves sections à l’instrumentation variable dans l’esprit de Pierrot lunaire au Quintette à la mémoire de Webern, à l’œuvre en un seul tenant (ca 15’), « une grande forme relativement longue ». Pousseur a tenté de combiner une réflexion sur la densité des groupes harmoniques dans une organisation chronométrique serrée tout en travaillant sur le chromatisme omniprésent. L’empreinte webernienne, ici très présente, n’en restera pas moins forte dans les œuvres suivantes, même si le langage sera considérablement élargi afin d’intégrer des consonances.
Les œuvres « mobiles »
La forme ouverte, qui marquera nombre d’œuvres de Pousseur, est incidemment abordée dès Scambi (« échanges ») pour bande réalisée au studio de la Rai de Milan (1957) : trente-deux séquences « différemment dosées, et selon des directions de dosage différents » qui permettaient de produire un grand nombre de déroulements variés à partir de caractères communs débutant ou terminant chaque séquence (article « Scambi, description d’un travail »), correspondant ainsi à ce qu’Umberto Eco a qualifié d’œuvre en mouvement dans son étude sur l’œuvre ouverte (1962). De fait, Luciano Berio et Marc Wilkinson en ont également proposé des réalisations différentes.
Mais c’est avec Mobile pour deux pianos (1957-1958) que Pousseur propose son approche de l’œuvre ouverte parallèlement au Klavierstück XI de Stockhausen et à la Troisième sonate de Boulez. La première distinction tient dans le nombre des interprètes qui jouent respectivement les rôles de « meneur » et de « suiveur », qu’on retrouvera notamment chez Boucourechliev. Les dix parties enchaînées sans interruption comportent trois parties échangeables pour chaque piano (II, IV, VIII et II, IV, VI) : « Les groupes pendant lesquels on mène sont entièrement rédigés dans tous leurs paramètres (mais de façon approximative, globale et qualitative) […] La division du temps, la dynamique, les modes d’attaque et le jeu de la pédale sont également variables, seule la durée totale est indiquée de manière approximative. » (« Théorie et pratique dans la musique récente », 1957). Pousseur prolongera cette expérience d’interchangeabilité ludique entre les musiciens dans Répons (sept musiciens, 1960) dont le compositeur en mesurera rapidement les limites : « si le jeu pouvait s’avérer passionnant pour des interprètes ayant bien assimilé les données, il témoignait, à l’égard des auditeurs, d’un certain ésotérisme » (Henri Pousseur cité par Dominique et Jean-Yves Bosseur in « Collaboration Butor/Pousseur » dans Musique en jeu 4, Le Seuil, 1971, p. 107). Pousseur en donnera une seconde version en 1965, Répons avec son paysage pour le même effectif et un acteur, avec l’ajout d’un texte de Michel Butor, « destiné à la fois à aider les musiciens dans leurs opérations de jeu et à les laisser plus libres pour l’interprétation proprement musicale (…) et d’autre part à informer le public, par le truchement d’une représentation poétique imaginaire » (ibid.). Bien que présenté comme une nette amélioration, le constat de la difficulté de compréhension de la part du public, comprise comme un échec, coïncide avec la volonté du compositeur d’intégrer le public dans les orientations du texte musical. Cette seconde version de Répons s’inscrit précisément dans la période de composition de Votre Faust.
Votre Faust
La rencontre entre Pousseur et Butor va donner lieu à une collaboration originale, qui connaîtra de nombreux prolongements, au delà des quelques années pendant lesquelles ils élaborent conjointement Votre Faust, « fantaisie variable, genre opéra ». Le numéro de la revue Esprit (1960) dans lequel Pousseur avait livré son essai « Vers un nouvel univers sonore » (extrait de « La nouvelle sensibilité musicale », 1957) proposait également l’article de Butor, « La musique, art réaliste » qui réactive l’éternel débat des « capacités représentatives de la musique ». S’appuyant sur Balzac, Butor invite la musique de son temps à s’engager dans cette voie et élabore une série de catégories situées « entre certaines régions du domaine musical et certaines régions du réel ».
Pousseur a été très sensible aux arguments de l’écrivain en répondant à la musique « réaliste » par « La musique électronique, art figuratif ? » (1961), article intégré dans un ensemble intitulé « Textes sur l’expression » abordant autant l’Orfeo de Monteverdi que ses propres œuvres électroniques récentes. Publié dans le recueil « La musique et ses problèmes contemporains » qui célébrait les dix ans du Domaine musical en juxtaposant deux livres (le premier de 1953 et le deuxième de 1963), l’article de Pousseur (suivi d’un extrait du livret de Votre Faust) contraste singulièrement avec les écrits du même compositeur dix ans auparavant, à l’époque où il était l’un des plus farouchement engagés dans le sérialisme post-webernien. L’un des signes les plus marquants des nouvelles aspirations de Pousseur concerne le commentaire de Trois Visages de Liège (1961), œuvre électronique réalisée à Bruxelles et commandée pour un spectacle son et lumière dont le scénario prévoyait un découpage en trois grandes parties, « en trois “mouvements”, au sens presque classique du terme : un long Andante introductif, essentiellement maintenu dans les bleus et les formes fugitives, un Scherzo aux couleurs rouges et jaunes, aux articulations nettes et tranchées (…) et un Finale de caractère “choral” (…) » (In « La musique électronique, art figuratif ? » (1960/61), première publication dans La Musique et ses problèmes contemporains. Cahiers de la compagnie Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault 41 (1963), p. 169-202 ; repris et modifié dans Écrits théoriques 1954-1967, textes choisis et présentés par Pascal Decroupet, Mardaga, 2004, p. 167-172).
Votre Faust est conçu en trois parties au cours desquelles le public est tantôt invité à voter (à la fin de la première partie, choix entre : « Henri se rendra-t-il au spectacle de marionnettes avec Maggy ou avec Greta ? », dont la réponse modifiera profondément la suite des événements), à intervenir pour interrompre ou refuser la situation en cours (deuxième partie), ou à couvrir par la contestation le jeu des acteurs et des musiciens pour exiger une nouvelle orientation (troisième partie). Les conséquences sont grandes puisque le très large éventail des situations mène tantôt au suicide d’Henri, soit à la damnation, tantôt à ses retrouvailles avec Maggy, soit à la rédemption, avec diverses solutions intermédiaires. Le personnage du directeur de l’opéra apparaît comme le principal meneur et intermédiaire entre le public et la scène (il interroge notamment un spectateur pour connaître son choix ou son refus). Le rôle du compositeur, Henri (soit Faust/Pousseur), consiste d’abord à prononcer une conférence au début de l’œuvre (empruntée à l’article « Pour une périodicité généralisée ») avant de se voir commander un opéra par le directeur/Mephisto, « à condition qu’il s’agisse d’un Faust ». À partir de ce canevas général, Butor et Pousseur ont imaginé une combinatoire complexe (cinq lieux associés à cinq couleurs et à des contextes musicaux stylistiques différents) permettant de multiples bifurcations dans un vaste schéma général prévoyant la possibilité de nombreux enchaînements et permutations (l’enregistrement était livré avec un jeu de cartes). Sur le thème de Faust, Butor a emprunté à divers Faust littéraires et a pratiqué la citation littéraire au sens large, avec un texte, parfois réduit à des phonèmes, récité ou chanté (jusqu’au cri) dans les principales langues européennes.
De Scambi à Votre Faust, on voit que la position de Pousseur a consisté à concevoir la mobilité à tous les niveaux, y compris dans l’intégration d’éléments musicaux historiés (et le plus souvent transformés) qui puisent leurs références de Monteverdi à Pousseur lui-même, en passant par Gluck, Weill, Bartók ou Schumann et bien d’autres. La conception de ces intégrations stylistiques est aussi théorisée par Pousseur dans le cadre de la « série généralisée », non pas à prendre au sens du sérialisme intégral des années cinquante, mais à comprendre comme l’élargissement de la série sous formes de diverses échelles capables d’absorber des langages très différents, du monde tonal au sérialisme jusqu’au jazz ou à la chanson. En cherchant la réponse à la question « comment “faire rimer” Monteverdi et Webern ? », Pousseur réalise son rêve de réintégrer le passé musical dont la cohérence est assurée par la « théorie des réseaux » qu’il expose dans son article le plus complexe « L’Apothéose de Rameau (Essai sur la question harmonique) » (1968) dans lequel la conception « multipolaire » de la musique de Webern est mise en regard de celle « unipolaire » de Rameau. Pousseur y définit un « réseau » comme « une distribution de notes selon plusieurs axes qui se caractérisent chacun comme une chaîne d’un seul et même intervalle ». Les transpositions d’un champ harmonique (par exemple de sixtes majeures superposées) sur un autre intervalle produisent un grand nombre d’autres champs harmoniques susceptibles d’évoquer, lorsque le champ est fortement consonant, des styles d’époques très éloignées. Ainsi, Pousseur a développé, à partir de vastes constellations harmoniques, des proximités entre des mondes musicaux étrangers et a multiplié les écrits pour analyser et justifier ces collusions (article « La Foire de Votre Faust », 1968).
La collaboration entre Pousseur et Butor aboutira à la création de Votre Faust en 1969 à la Piccola Scala de Milan, œuvre qui sera mal reçue en particulier à cause d’une mise en scène absconse et qu’ont dénoncée les deux auteurs. Berio lui-même réagira à cette représentation en imputant principalement l’échec à Butor, avançant que « l’opéra n’a jamais été un concerto auquel on a superposé un drame » et que dans ce Notre Faust, « il n’y a rien de plus réel que la musique et de plus “abstrait”, inutile et gênant que les dialogues ». Pousseur répondra (« Les Mésaventures de Notre Faust, lettre ouverte à Berio », 1985) en partageant solidairement la responsabilité de l’œuvre avec Butor. À l’époque des Soldats de Bernd Alois Zimmermann ou du Satyricon de Maderna, « Votre » Faust – soit celui que choisira le public –, au déroulement variable à chaque représentation, propose une approche différente sans apporter une solution totalement viable.
La longue gestation de Votre Faust est ponctuée de nombreuses œuvres « satellites », qui en composent des extraits ou des excroissances : Miroir de Votre Faust (piano et soprano ad libitum, 1964-1965), Jeu de Miroirs de Votre Faust (avec éléments de la bande magnétique de l’opéra), Écho de Votre Faust (voix de femme et trois instrumentistes, 1969), s’inscrivent, entre autres, en marge de l’opéra, jusqu’aux Voyages de Votre Faust, version réduite et filmée réalisée par la RTBF (1969-1970).
On notera que la technique élargie à la base de Votre Faust, amène Pousseur à développer les œuvres avec « satellites », en inaugurant divers cycles tels Icare, – sortant du labyrinthe mais dont l’ambition le mènera à sa perte – Mnemosyne – la personnification de la mémoire et mère des neuf muses – qui jalonneront le catalogue du compositeur jusqu’à ses dernières œuvres, ou encore Aquarius-memorial (1993-1998) qui recoupe notamment le cycle d’Icare.
Série et harmonie généralisées
La démarche théorique exposée dans « L’Apothéose de Rameau » conduit Pousseur à explorer la « technique des réseaux » dans des contextes divers, en particulier dans l’une de ses œuvres majeures, Couleurs croisées pour grand orchestre (1967) qui combine les styles avec une certaine virtuosité, unifiés par le choix du compositeur d’une matrice générale, le chant noir américain « We shall overcome » à partir duquel toute la composition est rigoureusement dérivée. Les six parties exposent successivement des périodes chromatiques, des emprunts au style expressionniste pour terminer symboliquement par le diatonisme.
En 1974, pour la célébration du centenaire de la naissance de Schoenberg, Pousseur donne une nouvelle œuvre scénique avec Die Erprobung des Petrus Hebraïcus, théâtre musical pour deux acteurs, trois chanteurs, sept instrumentistes et bande. Le procès du jeune Chien en sera la version française, en collaboration avec Butor, donnée quatre ans plus tard. Privilégiant le « jeu avec les identités », Pousseur met en scène un jeune instituteur, P. H. (Pousseur Henri) qui renvoie clairement à Schoenberg dans le premier des trois actes (L’Héritage de Moïse). La matrice musicale est empruntée à la fugue en si mineur de Bach (qui expose symboliquement les douze sons), tirée du premier livre du Clavier bien tempéré, Pousseur se référant à l’article de Schoenberg « Du nationalisme en musique » qui commençait en listant les étapes fondamentales de son passé musical : « ce que j’ai appris de Bach »… Pousseur fait sien cette déclaration – « mon originalité tient à ce que j’ai immédiatement imité toute chose qui me paraissait bonne » dit encore Schoenberg – en passant en revue nombre de styles qui composent son propre arbre généalogique convoqué par le biais de la « technique des réseaux » dont la voix de basse semble donner le principe : « De Noé [Bach], j’ai tiré mon art : toutes choses dérivent d’une seule, les figures se combinent, s’accompagnent l’une l’autre, et se transforment sans se perdre. » Conçu comme une « parodie historique » par le compositeur, l’œuvre évolue depuis l’hommage aux formes chères à Bach (cantate, ricercare, passacaille) dans l’acte I, à l’expressionnisme proche d’Erwartung (II*, Abraham et Saül*), jusqu’à une musique libre avec électroacoustique (III*, L’Ivresse de Noé*).
Comme Votre Faust, diverses « œuvres satellites » prolongent Die Erprobung / procès du jeune Chien jusqu’en 1984 (Chroniques berlinoises, Ballade berlinoise, Canines, Chroniques canines, etc.) Après la création collective Stravinsky au Futur et L’Effacement du Prince Igor (1971), après l’hommage à Schoenberg, Pousseur consacre divers ouvrages en référence à Bach (Nuit des Nuits (Nacht der Nächte) ou La Voyante Insomnie de Monsieur Goldberg, « compression » des Variations Goldberg, 1985) ou à Schumann (Dichterliebesreigentraum, « paraphrase » des Dichterliebe, 1992-1993) à qui il a consacré une série de lectures analytiques (Vingt-cinq moments d’une lecture de Dichterliebe qui font écho au Dialogue avec 33 variations sur une valse de Diabelli de Butor).
Enfin, il faut évoquer le rôle de Pousseur attaché à la pédagogie, à la direction du Conservatoire de Liège ou à l’Institut de pédagogie musicale de Paris, parallèlement au compositeur qui a favorisé le répertoire d’œuvres à caractère pédagogique, et qui ont conduit notamment au recueil Méthodicare, « Études de compréhension, d’interprétation et d’invention de musique contemporaine » (1988-2008). Pousseur s’est également engagé dans la voie qu’il nomme « multimédiale », associant musique électroacoustique et images numériques (Voix et Vues planétaires, 2003-2004, œuvre accompagnée de textes de Michel Butor et sous-titrée musique « ethno-électroacoustique ».)
© Ircam-Centre Pompidou,
- Solo (excluding voice)
- Sonatine pour piano (1949), 5 mn, Inédit
- Exercices for piano (1956), 17 mn, Inédit
- Madrigal I for clarinet (1958), 4 mn, Universal Edition [program note]
- Caractères for piano (1961), 9 mn, Universal Edition
- Echo I de Votre Faust for solo cello (1965), 3 mn, Universal Edition
- Apostrophe et six réflexions for piano (1966), 18 mn, Universal Edition
- Caractères madrigalesques for oboe (1966), Inédit
- elec Ex Dei in Machinam Memoria for solo instrument (1971-1972), 20 mn
- Icare obstiné vol. 1 for piano (1972), 4 mn, Suvini Zerboni
- Mnémosyne II for piano (1973), 4 mn, Suvini Zerboni
- Deuxième Vue sur les Jardins interdits for organ (1974), 14 mn, Suvini Zerboni
- L'Ibéricare for solo guitar (1975), variable, Inédit
- Racine 19e de 8/4 for solo cello (1976), between 15 mn and 20 mn, Inédit
- Ballade berlinoise for piano (1977), 7 mn, Suvini Zerboni
- Flexions I for solo flute (1979), 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions II for solo trumpet (1979), 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions III for solo violin (1979), 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions IV for solo viola (1979), 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions V for solo cello (1979), 6 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Le Bal de Cendrillon for piano (1979), 5 mn, Suvini Zerboni
- La Patience d'Icarène for solo harp (1980), variable
- Naturel for horn (1981), 7 mn, Suvini Zerboni
- La Paganania for solo violin (1982), 35 mn, Suvini Zerboni
- La Paganania seconda for solo cello (1982), 35 mn, Suvini Zerboni
- Carré magique I for piano (1983), 4 mn, Suvini Zerboni
- Carré magique III - Le Présent du Son for piano (1983), between 8 mn and 10 mn, Suvini Zerboni
- Hermès I for solo clarinet (1983), 5 mn, Suvini Zerboni
- Hermès II for solo violin (1983), 5 mn, Suvini Zerboni
- Yin-Yang - Carré magique II for piano (1983), 8 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Cristal des Fleurs for left hand piano (1984), 5 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel matinal for high-pitched indeterminate melodic instrument (1984), 6 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel vespéral for indeterminate bass melodic instrument (1984), 6 mn, Suvini Zerboni
- Sonate des Maîtres viennois pour piano for piano (1984), 20 mn, Suvini Zerboni
- Tango de Jeanne-la-Sibylle for left hand piano (1984), 3 mn, Suvini Zerboni
- Vers l'Ile du Mont pourpre for solo flute (1984), 4 mn, Suvini Zerboni
- Figure et Ombres for any instrument (1988), variable
- Coups de dés en écho pour ponctuer - au piano - le Silence de John Cage for piano (1992), 4 mn, Suvini Zerboni
- Trois petits caprices sur une mélodie populaire hongroise for solo violin (1993), 4 mn, Suvini Zerboni
- Les litanies d'Icare Aquarius-Mémorial I (1994), 16 mn, Suvini Zerboni
- Chaconne for solo violin (1996), 20 mn, Suvini Zerboni
- Zwei kleine Spinnereien über einem Thema von Clara Wieck for piano (1996), 3 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel zénithal for piano (1999), 4 mn, Suvini Zerboni
- Ombres enlacées for organ (manualiter) (1999), 5 mn, Suvini Zerboni
- Anneaux du Soleil mobile for solo piano (2000), Suvini Zerboni
- Navigations for solo harp (2000), 12 mn
- Jardinet avec Automates seventeen very small piano pieces (2000-2001), 6 mn, Suvini Zerboni
- Tables mobile for piano (2004), Suvini Zerboni
- Dépli et Configuration de l'Ombre for solo arpeggione (2007), Suvini Zerboni
- Chamber music
- Prospection for piano-treble at sixth tones [three pianos tuned differently] (1952-1953), 5 mn, Inédit
- Quintette à la mémoire d'Anton Webern (1955), 18 mn, Suvini Zerboni
- Mobile for two pianos (1957-1958), between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- Madrigal II for four historical instruments (1961), 3 mn, Universal Edition
- Ode for string quartet (1960-1961), 17 mn, Universal Edition
- Vue sur les Jardins interdits for saxophone quartet (1973), 14 mn, Suvini Zerboni
- Troisième Vue sur les Jardins interdits for wind quintet (1974), 14 mn, Suvini Zerboni
- Modèle réduit for bass clarinet (or cello) and piano (1975), between 20 mn and 25 mn, Inédit
- Petite chronique berlinoise for piano and string quartet (1975), 25 mn, Suvini Zerboni
- Fantaisie et Fugue dicté par... n° 1, for string quartet (1980), 5 mn, Suvini Zerboni
- Variations for clarinet and piano (1980), 10 mn, Suvini Zerboni
- Variations-Caprice for flute (or clarinet or violin) and harpsichord (or piano or organ) (1982), 8 mn, Suvini Zerboni
- Chroniques canines for two pianos with soprano ad libitum (1984), between 25 mn and 30 mn, Suvini Zerboni
- Cortège des belles Ténébreuses au Jardin boréal for English horn, viola, horn, tuba and two percussionists (1984), 18 mn, Suvini Zerboni
- Sixième Vue sur les Jardins interdits for string trio (1984), 14 mn, Suvini Zerboni
- Mnemosyne (doublement) obstinée string quartet no.2, with mezzo-soprano ad libitum (1988), 15 mn, Suvini Zerboni
- At Moonlight, Dowland's Shadow passes along Ginkaku-Ji for three traditional Japanese instruments (1989), 12 mn, Suvini Zerboni
- La Lune et les Flots for string trio (1989), 12 mn, Suvini Zerboni
- Suite de Cœur et de Pique for clarinet, violin, cello and piano (1990-1991), 23 mn, Suvini Zerboni
- U oder E-Musik ? - in Schleedoyer II for string quartet (1990-1991), 2 mn, Universal Edition
- Motet for wind trio (1995), 8 mn, Inédit
- Duel de Capricares mobile for alto saxophone and piano (1996), between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- Rasche Fuge zur Sache Bach for string quartet (1996), 6 mn, Suvini Zerboni
- Septième Vue sur les Jardins interdits for five clarinets of various tessituras (1996), Inédit
- Triptyque des Septuajubilaires Third Ode, for quartet, playing in 17th octave (1995-1996), Suvini Zerboni
- Reflets d'Arc-en-ciel ou Variations canoniques sur le timbre traditionnel imaginaire for violin and piano (1997), 6 mn, Suvini Zerboni
- Les métamorphoses de Marie-Madeleine for piano and two percussionists (1999), 8 mn, Suvini Zerboni
- Automates dans leur Jardinet for two melodic instruments (2000-2001), Suvini Zerboni
- Eclipticare ou les périples constellés for one, two, or three instruments, each surrounded or not by a "consort" (2001), variable, Suvini Zerboni
- Sursauts for violin (viola), trombone and piano (2001), 10 mn, Suvini Zerboni
- Javanitas for violin and trombone (2003), 1 mn 45 s, Inédit
- Litanie du Miel des Nuits hivernales for viola and piano (2003), Suvini Zerboni
- Piccolo Ricercare sopra « Tu es Petrus » string Quartet (2004), 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Confidences des roseaux for flute, viola and harp (2005), 12 mn
- Petit Mausolee ambulant to honor the name of George ENESCO, for cello and piano (2005), 15 mn, Suvini Zerboni
- Minima Sinfonia for string quartet and female voice ad libitum (2006), 7 mn 20 s, Suvini Zerboni
- Ostinato finale sopra « Tu es Petrus » for string quartet (2006), 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Instrumental ensemble music
- Symphonies à quinze Solistes for ensemble (1954), 13 mn, Universal Edition
- elec Rimes for different sound sources (1958), 13 mn, Suvini Zerboni
- Répons mobile for seven musicians (1960), 30 mn, Inédit
- Trait for fifteen strings (1962), 10 mn, Inédit
- Répons avec son Paysage for seven musicians and an actor (1965), 35 mn, Inédit
- Couleurs croisées for large orchestra (1967), 30 mn, Suvini Zerboni
- L'Effacement du Prince Igor for large orchestra (1971), 10 mn, Suvini Zerboni
- Parade de Votre Faust for orchestra (1974), 20 mn, Universal Edition
- Quatrième Vue sur les Jardins interdits for orchestra (1974), 14 mn, Suvini Zerboni
- Petite chronique illustrée for orchestra (1976), 25 mn, Suvini Zerboni
- Fantaisie et Fugue dicté par... n° 1 c, for chamber orchestra (1980), 5 mn, Suvini Zerboni
- La seconde Apothéose de Rameau for ensemble (1981), 25 mn, Suvini Zerboni
- Patchwork des Tribus américaines for wind ensemble (1984), 15 mn, Suvini Zerboni
- Nuit des Nuits (Nacht der Nächte) ou La Voyante Insomnie de Monsieur Goldberg for orchestra (1985), 13 mn, Suvini Zerboni
- Un Jardin de Passacailles for ensemble (1987), 55 mn, Suvini Zerboni
- Les Fouilles de Jéruzona Aquarius-Memorial III, mobile for orchestra (1995), 18 mn, Suvini Zerboni
- Suite du Massacre des Innocents for large concert band (1997), 15 mn, Suvini Zerboni
- Danseurs Gnidiens cherchant la Perle clémentine Aquarius-Mémorial III , for large ensemble (37 soloists) (1998), 10 mn, Suvini Zerboni
- Icare au jardin du Verseau Aquarius-Mémorial IV, for piano, percussion and six groups of six instruments (1999), 10 mn, Suvini Zerboni
- Aiguillages au Carrefour des Immortels for ensemble of sixteen or seventeen solo instruments (2002), 25 mn, Suvini Zerboni
- Il sogno di Leporello (Leporellos Traum) Parade 2 from Votre Faust, for orchestra (2005), 10 mn, Suvini Zerboni
- Huit petites Géométries for ensemble of seven instrumentalists (2006), 8 mn, Suvini Zerboni
- Auguri per i Lustri futuri for ensemble (2007), 5 mn, Suvini Zerboni
- Méthodicare : Études de compréhension, d'interprétation et d'invention de musique contemporaine for various string ensembles (1988-2008), 12 mn
- Concertant music
- Madrigal III for clarinet and five instruments (1962), 12 mn, Universal Edition
- Les Éphémérides d'Icare 2 for soloist and ensemble (1970), 50 mn, Suvini Zerboni
- elec Les Îles déchaînées for jazz training, synthesizer ensemble and orchestra (1980), 1 h 7 mn, Suvini Zerboni
- Trajets dans les Arpents du Ciel for indefinite solo instrument and orchestra (1983), 30 mn, Suvini Zerboni
- Caprices de Saxicare Mobile concertant per saxofono, orchestra d archi e percussione (1993), between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- Vocal music and instrument(s)
- Trois Chants sacrés for soprano and string trio (1951), 4 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Miroir de Votre Faust for piano and soprano ad libitum (1964), 29 mn, Universal Edition
- Jeu de Miroirs de Votre Faust for piano and soprano ad libitum (1966-1967), Universal Edition
- elec stage Votre Faust variable fantasy opera genre (1961-1968), between 2 h 30 mn and 3 h, Universal Edition
- Écho de Votre Faust for female voice, flute, cello and piano (1969), 26 mn, Universal Edition
- elec Crosses of Crossed Colors for female voice, preferably black, two to five pianos, and six operators with two tape recorders, two record players and two radio receivers (1970), 30 mn, Suvini Zerboni
- Invitation à l'Utopie for soloist, ensemble, narrator, solo voices and choir, in collaboration with Michel Butor (1971), Suvini Zerboni
- Nouvelle Invitation à l'Utopie for recited or recorded voice, accompaniment of electronic music and a group of improvising musicians (1973), 40 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Die Erprobung des Petrus Hebraïcus three-act chamber musical theater (1974), 3 h, Suvini Zerboni
- Grande chronique berlinoise for piano and string quartet with baritone (1975), 30 mn, Suvini Zerboni
- Grande chronique illustrée for baritone and orchestra (1976), 30 mn, Suvini Zerboni
- Humeurs du Futur quotidien for two reciters and chamber orchestra (1978), 15 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Le procès du jeune Chien three-act chamber musical theater (1974-1978), 3 h, Suvini Zerboni
- Les Ruines de Jeruzona for mixed choir and "rhythm section" (1978), 20 mn, Suvini Zerboni
- Vocalise for voice and piano (1978), 5 mn, Suvini Zerboni
- Chevelures du Temps popular oratorio for amateur and professional ensembles, in collaboration with Michel Butor (1979), 2 h, Inédit
- Canines for voice and piano (1980), 9 mn, Suvini Zerboni
- Pédigrée for female voice and seven instrumentalists (1980), 25 mn, Inédit
- elec La Passion selon Guignol for electrified vocal quartet and orchestra (1981), 30 mn, Suvini Zerboni
- La Rose des Voix for four reciters, four vocal quartets, four choirs and eight improvisational instruments (1982), 50 mn, Suvini Zerboni
- elec Sur le Qui-Vive female voice, five instruments and recorded sounds (1985), 25 mn, Suvini Zerboni
- Arc-en-Ciel de Remparts for unison choir and student orchestra (1986), 25 mn, Suvini Zerboni
- Traverser la Forêt cantata for narrator, solo voices, choir and ensemble (1987), 50 mn, Suvini Zerboni
- À travers les petits Miroirs musical game for playful children, for voices, instruments and various objects (1987-1988), variable
- Cinq Soupirs pour une Clairière for female voice and piano (1989), 10 mn, Suvini Zerboni
- elec Déclarations d'Orage for narrator, solo voices, three improvisational instruments, large orchestra and magnetic tapes (1988-1989), 30 mn, Suvini Zerboni
- Flexions hermétiques pour Baudelaire for soprano and violin (1989), 12 mn, Suvini Zerboni
- elec L'Ecole d'Orphée for more or less "electrified" reciter, great organ and magnetic tapes ad libitum (1989), 12 mn
- elec stage Leçons d'Enfer musical theater, for two actors, three singers and seven instrumentalists (1990), 1 h 45 mn, Suvini Zerboni
- Song on Love's Eternity for voice and accompaniment ad libitum (1992), 2 mn, Inédit
- Dichterliebesreigentraum for soprano, baritone, two solo pianos, choir and orchestra (1992-1993), 1 h 5 mn, Suvini Zerboni
- Tarot pérégrin for bass voice and six instrumentalists (1993), 25 mn
- Le Sablier du Phœnix for narrator, vocal quintet and chamber orchestra (1994), 60 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Don Juan à Gnide ou les séductions de la chasteté - Répons III musical theater, for one actor, soprano, baritone, five instruments and light projections (1996), 60 mn
- La guirlande de Pierre for soprano, baritone and piano (1997), 1 h 15 mn, Inédit
- Les Icare africains psalm tropé for solo voices, choir ad libitum and orchestra (2002), 20 mn, Suvini Zerboni
- Rossignolade micropéra for female voice and clarinet (2003), 7 mn, Suvini Zerboni
- Canzonetta sopra « Tu es Petrus » for female voice (or solo violin) and string trio (2005), 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- L'Antre de la Nymphe for female voice and five instrumentalists (2006), 15 mn, Suvini Zerboni
- A cappella vocal music
- Missa Brevis for four mixed voices (1950), 7 mn, Suvini Zerboni
- Sept Versets des Psaumes de la Pénitence for four solo voices or four-part chamber choir (1950), 3 mn 40 s, Universal Edition
- Phonèmes pour Cathy for mezzo-soprano (1966), 8 mn, Suvini Zerboni
- Mnémosyne monody for voice or solo instrument or unison choir (1968), 5 mn, Suvini Zerboni
- Pour Baudelaire monody for solo voice or unison choir (1978), between 3 mn and 4 mn, Suvini Zerboni
- elec Tales and Songs from the Bible of Hell electroacoustic music with four electrified voices in real time (1979), 27 mn, Suvini Zerboni
- Cinquième Vue sur les Jardins interdits for vocal quartet (1982), 14 mn, Suvini Zerboni
- L'Étoile des Langues for narrator and choir (1984), 20 mn, Suvini Zerboni
- Amen for mixed choir a cappella in unison (1990), 4 mn, Suvini Zerboni
- Puer Natus motet for three singers (1990), 8 mn, Suvini Zerboni
- Devise for four mixed voices (1993), 3 mn, Inédit
- Quatre Berceuses for solo voice or unison choir (2001), Suvini Zerboni
- Arioso monodie for female voice (2003), 3 mn, Inédit
- Electronic music / fixed media / mechanical musical instruments
- elec Séismogrammes electronic music (1954), 3 mn, Inédit
- elec Scambi electronic music (1957), variable, Inédit
- elec Liège, Cité ardente music from Émile Degelin's film (1958), 25 mn, Inédit
- elec Préhistoire du Cinéma music from Émile Degelin's film (1959), 20 mn, Inédit
- elec Electre electronic music (1960), 50 mn, Universal Edition
- elec Trois Visages de Liège electronic music (1961), 20 mn, Universal Edition
- elec Les Voyages de Votre Faust film by Jean Antoine for RTBF (1969-1970), 60 mn
- elec Huit études paraboliques electronic music (1972), 3 h 37 mn
- elec Paraboles-Mix electronic music (1972), variable
- elec Lob des Langen Marsches electronic music (1973), 1 h 30 mn
- elec ircam Liège à Paris for tape (1977), 50 mn, Universal Edition
- elec Paraboles-Mix avec Leçons d'Enfer - Paraboles-Mix mit Höllenlektionen electronic music (1999), 1 h 20 mn
- elec Seize Paysages planétaires ethno-electroacoustic music (2000), 3 h 30 mn
- elec Un Jour du Monde en 280 minutes Quadraphonic sound installation (2003), 4 h 40 mn
- elec Voix et Vues planétaires multimedia music (2003-2004)
- Unspecified instrumentation
- Eclipticare ou les périples constellés for one, two, or three instruments, each surrounded or not by a “consort”.] (), 12 mn
- Mnémosyne II for variable formation (1969), between 10 mn and 12 mn, Suvini Zerboni
- Icare Apprenti improvisation for an indefinite number of performers (1970), variable, Suvini Zerboni
- Stravinsky au Futur collective work in collaboration with the Ensemble Musique Nouvelle, in particular Pierre Bartholomée and Philippe Boesmans (1971), 50 mn, Inédit
- Icare obstiné composition program (1972)
- Les Noces d'Icare et de Mnémosyne (1984), 30 mn
- 2008
- Méthodicare : Études de compréhension, d'interprétation et d'invention de musique contemporaine for various string ensembles, 12 mn
- 2007
- Auguri per i Lustri futuri for ensemble, 5 mn, Suvini Zerboni
- Dépli et Configuration de l'Ombre for solo arpeggione, Suvini Zerboni
- 2006
- Huit petites Géométries for ensemble of seven instrumentalists, 8 mn, Suvini Zerboni
- L'Antre de la Nymphe for female voice and five instrumentalists, 15 mn, Suvini Zerboni
- Minima Sinfonia for string quartet and female voice ad libitum, 7 mn 20 s, Suvini Zerboni
- Ostinato finale sopra « Tu es Petrus » for string quartet, 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- 2005
- Canzonetta sopra « Tu es Petrus » for female voice (or solo violin) and string trio, 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Confidences des roseaux for flute, viola and harp, 12 mn
- Il sogno di Leporello (Leporellos Traum) Parade 2 from Votre Faust, for orchestra, 10 mn, Suvini Zerboni
- Petit Mausolee ambulant to honor the name of George ENESCO, for cello and piano, 15 mn, Suvini Zerboni
- 2004
- Piccolo Ricercare sopra « Tu es Petrus » string Quartet, 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Tables mobile for piano, Suvini Zerboni
- elec Voix et Vues planétaires multimedia music
- 2003
- Arioso monodie for female voice, 3 mn, Inédit
- Javanitas for violin and trombone, 1 mn 45 s, Inédit
- Litanie du Miel des Nuits hivernales for viola and piano, Suvini Zerboni
- Rossignolade micropéra for female voice and clarinet, 7 mn, Suvini Zerboni
- elec Un Jour du Monde en 280 minutes Quadraphonic sound installation, 4 h 40 mn
- 2002
- Aiguillages au Carrefour des Immortels for ensemble of sixteen or seventeen solo instruments, 25 mn, Suvini Zerboni
- Les Icare africains psalm tropé for solo voices, choir ad libitum and orchestra, 20 mn, Suvini Zerboni
- 2001
- Automates dans leur Jardinet for two melodic instruments, Suvini Zerboni
- Eclipticare ou les périples constellés for one, two, or three instruments, each surrounded or not by a "consort", variable, Suvini Zerboni
- Jardinet avec Automates seventeen very small piano pieces, 6 mn, Suvini Zerboni
- Quatre Berceuses for solo voice or unison choir, Suvini Zerboni
- Sursauts for violin (viola), trombone and piano, 10 mn, Suvini Zerboni
- 2000
- Anneaux du Soleil mobile for solo piano, Suvini Zerboni
- Navigations for solo harp, 12 mn
- elec Seize Paysages planétaires ethno-electroacoustic music, 3 h 30 mn
- 1999
- Icare au jardin du Verseau Aquarius-Mémorial IV, for piano, percussion and six groups of six instruments, 10 mn, Suvini Zerboni
- Les métamorphoses de Marie-Madeleine for piano and two percussionists, 8 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel zénithal for piano, 4 mn, Suvini Zerboni
- Ombres enlacées for organ (manualiter), 5 mn, Suvini Zerboni
- elec Paraboles-Mix avec Leçons d'Enfer - Paraboles-Mix mit Höllenlektionen electronic music, 1 h 20 mn
- 1998
- Danseurs Gnidiens cherchant la Perle clémentine Aquarius-Mémorial III , for large ensemble (37 soloists), 10 mn, Suvini Zerboni
- 1997
- La guirlande de Pierre for soprano, baritone and piano, 1 h 15 mn, Inédit
- Reflets d'Arc-en-ciel ou Variations canoniques sur le timbre traditionnel imaginaire for violin and piano, 6 mn, Suvini Zerboni
- Suite du Massacre des Innocents for large concert band, 15 mn, Suvini Zerboni
- 1996
- Chaconne for solo violin, 20 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Don Juan à Gnide ou les séductions de la chasteté - Répons III musical theater, for one actor, soprano, baritone, five instruments and light projections, 60 mn
- Duel de Capricares mobile for alto saxophone and piano, between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- Rasche Fuge zur Sache Bach for string quartet, 6 mn, Suvini Zerboni
- Septième Vue sur les Jardins interdits for five clarinets of various tessituras, Inédit
- Triptyque des Septuajubilaires Third Ode, for quartet, playing in 17th octave, Suvini Zerboni
- Zwei kleine Spinnereien über einem Thema von Clara Wieck for piano, 3 mn, Suvini Zerboni
- 1995
- Les Fouilles de Jéruzona Aquarius-Memorial III, mobile for orchestra, 18 mn, Suvini Zerboni
- Motet for wind trio, 8 mn, Inédit
- 1994
- Le Sablier du Phœnix for narrator, vocal quintet and chamber orchestra, 60 mn, Suvini Zerboni
- Les litanies d'Icare Aquarius-Mémorial I, 16 mn, Suvini Zerboni
- 1993
- Caprices de Saxicare Mobile concertant per saxofono, orchestra d archi e percussione, between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- Devise for four mixed voices, 3 mn, Inédit
- Dichterliebesreigentraum for soprano, baritone, two solo pianos, choir and orchestra, 1 h 5 mn, Suvini Zerboni
- Tarot pérégrin for bass voice and six instrumentalists, 25 mn
- Trois petits caprices sur une mélodie populaire hongroise for solo violin, 4 mn, Suvini Zerboni
- 1992
- Coups de dés en écho pour ponctuer - au piano - le Silence de John Cage for piano, 4 mn, Suvini Zerboni
- Song on Love's Eternity for voice and accompaniment ad libitum, 2 mn, Inédit
- 1991
- Suite de Cœur et de Pique for clarinet, violin, cello and piano, 23 mn, Suvini Zerboni
- U oder E-Musik ? - in Schleedoyer II for string quartet, 2 mn, Universal Edition
- 1990
- Amen for mixed choir a cappella in unison, 4 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Leçons d'Enfer musical theater, for two actors, three singers and seven instrumentalists, 1 h 45 mn, Suvini Zerboni
- Puer Natus motet for three singers, 8 mn, Suvini Zerboni
- 1989
- At Moonlight, Dowland's Shadow passes along Ginkaku-Ji for three traditional Japanese instruments, 12 mn, Suvini Zerboni
- Cinq Soupirs pour une Clairière for female voice and piano, 10 mn, Suvini Zerboni
- elec Déclarations d'Orage for narrator, solo voices, three improvisational instruments, large orchestra and magnetic tapes, 30 mn, Suvini Zerboni
- Flexions hermétiques pour Baudelaire for soprano and violin, 12 mn, Suvini Zerboni
- elec L'Ecole d'Orphée for more or less "electrified" reciter, great organ and magnetic tapes ad libitum, 12 mn
- La Lune et les Flots for string trio, 12 mn, Suvini Zerboni
- 1988
- Figure et Ombres for any instrument, variable
- Mnemosyne (doublement) obstinée string quartet no.2, with mezzo-soprano ad libitum, 15 mn, Suvini Zerboni
- À travers les petits Miroirs musical game for playful children, for voices, instruments and various objects, variable
- 1987
- Traverser la Forêt cantata for narrator, solo voices, choir and ensemble, 50 mn, Suvini Zerboni
- Un Jardin de Passacailles for ensemble, 55 mn, Suvini Zerboni
- 1986
- Arc-en-Ciel de Remparts for unison choir and student orchestra, 25 mn, Suvini Zerboni
- 1985
- Nuit des Nuits (Nacht der Nächte) ou La Voyante Insomnie de Monsieur Goldberg for orchestra, 13 mn, Suvini Zerboni
- elec Sur le Qui-Vive female voice, five instruments and recorded sounds, 25 mn, Suvini Zerboni
- 1984
- Chroniques canines for two pianos with soprano ad libitum, between 25 mn and 30 mn, Suvini Zerboni
- Cortège des belles Ténébreuses au Jardin boréal for English horn, viola, horn, tuba and two percussionists, 18 mn, Suvini Zerboni
- L'Étoile des Langues for narrator and choir, 20 mn, Suvini Zerboni
- Les Noces d'Icare et de Mnémosyne, 30 mn
- Litanie du Cristal des Fleurs for left hand piano, 5 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel matinal for high-pitched indeterminate melodic instrument, 6 mn, Suvini Zerboni
- Litanie du Miel vespéral for indeterminate bass melodic instrument, 6 mn, Suvini Zerboni
- Patchwork des Tribus américaines for wind ensemble, 15 mn, Suvini Zerboni
- Sixième Vue sur les Jardins interdits for string trio, 14 mn, Suvini Zerboni
- Sonate des Maîtres viennois pour piano for piano, 20 mn, Suvini Zerboni
- Tango de Jeanne-la-Sibylle for left hand piano, 3 mn, Suvini Zerboni
- Vers l'Ile du Mont pourpre for solo flute, 4 mn, Suvini Zerboni
- 1983
- Carré magique I for piano, 4 mn, Suvini Zerboni
- Carré magique III - Le Présent du Son for piano, between 8 mn and 10 mn, Suvini Zerboni
- Hermès I for solo clarinet, 5 mn, Suvini Zerboni
- Hermès II for solo violin, 5 mn, Suvini Zerboni
- Trajets dans les Arpents du Ciel for indefinite solo instrument and orchestra, 30 mn, Suvini Zerboni
- Yin-Yang - Carré magique II for piano, 8 mn, Suvini Zerboni
- 1982
- Cinquième Vue sur les Jardins interdits for vocal quartet, 14 mn, Suvini Zerboni
- La Paganania for solo violin, 35 mn, Suvini Zerboni
- La Paganania seconda for solo cello, 35 mn, Suvini Zerboni
- La Rose des Voix for four reciters, four vocal quartets, four choirs and eight improvisational instruments, 50 mn, Suvini Zerboni
- Variations-Caprice for flute (or clarinet or violin) and harpsichord (or piano or organ), 8 mn, Suvini Zerboni
- 1981
- elec La Passion selon Guignol for electrified vocal quartet and orchestra, 30 mn, Suvini Zerboni
- La seconde Apothéose de Rameau for ensemble, 25 mn, Suvini Zerboni
- Naturel for horn, 7 mn, Suvini Zerboni
- 1980
- Canines for voice and piano, 9 mn, Suvini Zerboni
- Fantaisie et Fugue dicté par... n° 1, for string quartet, 5 mn, Suvini Zerboni
- Fantaisie et Fugue dicté par... n° 1 c, for chamber orchestra, 5 mn, Suvini Zerboni
- La Patience d'Icarène for solo harp, variable
- elec Les Îles déchaînées for jazz training, synthesizer ensemble and orchestra, 1 h 7 mn, Suvini Zerboni
- Pédigrée for female voice and seven instrumentalists, 25 mn, Inédit
- Variations for clarinet and piano, 10 mn, Suvini Zerboni
- 1979
- Chevelures du Temps popular oratorio for amateur and professional ensembles, in collaboration with Michel Butor, 2 h, Inédit
- Flexions I for solo flute, 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions II for solo trumpet, 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions III for solo violin, 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions IV for solo viola, 5 mn, Suvini Zerboni
- Flexions V for solo cello, 6 mn 30 s, Suvini Zerboni
- Le Bal de Cendrillon for piano, 5 mn, Suvini Zerboni
- elec Tales and Songs from the Bible of Hell electroacoustic music with four electrified voices in real time, 27 mn, Suvini Zerboni
- 1978
- Humeurs du Futur quotidien for two reciters and chamber orchestra, 15 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Le procès du jeune Chien three-act chamber musical theater, 3 h, Suvini Zerboni
- Les Ruines de Jeruzona for mixed choir and "rhythm section", 20 mn, Suvini Zerboni
- Pour Baudelaire monody for solo voice or unison choir, between 3 mn and 4 mn, Suvini Zerboni
- Vocalise for voice and piano, 5 mn, Suvini Zerboni
- 1977
- Ballade berlinoise for piano, 7 mn, Suvini Zerboni
- elec ircam Liège à Paris for tape, 50 mn, Universal Edition
- 1976
- Grande chronique illustrée for baritone and orchestra, 30 mn, Suvini Zerboni
- Petite chronique illustrée for orchestra, 25 mn, Suvini Zerboni
- Racine 19e de 8/4 for solo cello, between 15 mn and 20 mn, Inédit
- 1975
- Grande chronique berlinoise for piano and string quartet with baritone, 30 mn, Suvini Zerboni
- L'Ibéricare for solo guitar, variable, Inédit
- Modèle réduit for bass clarinet (or cello) and piano, between 20 mn and 25 mn, Inédit
- Petite chronique berlinoise for piano and string quartet, 25 mn, Suvini Zerboni
- 1974
- Deuxième Vue sur les Jardins interdits for organ, 14 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Die Erprobung des Petrus Hebraïcus three-act chamber musical theater, 3 h, Suvini Zerboni
- Parade de Votre Faust for orchestra, 20 mn, Universal Edition
- Quatrième Vue sur les Jardins interdits for orchestra, 14 mn, Suvini Zerboni
- Troisième Vue sur les Jardins interdits for wind quintet, 14 mn, Suvini Zerboni
- 1973
- elec Lob des Langen Marsches electronic music, 1 h 30 mn
- Mnémosyne II for piano, 4 mn, Suvini Zerboni
- Nouvelle Invitation à l'Utopie for recited or recorded voice, accompaniment of electronic music and a group of improvising musicians, 40 mn, Suvini Zerboni
- Vue sur les Jardins interdits for saxophone quartet, 14 mn, Suvini Zerboni
- 1972
- elec Ex Dei in Machinam Memoria for solo instrument, 20 mn
- elec Huit études paraboliques electronic music, 3 h 37 mn
- Icare obstiné composition program
- Icare obstiné vol. 1 for piano, 4 mn, Suvini Zerboni
- elec Paraboles-Mix electronic music, variable
- 1971
- Invitation à l'Utopie for soloist, ensemble, narrator, solo voices and choir, in collaboration with Michel Butor, Suvini Zerboni
- L'Effacement du Prince Igor for large orchestra, 10 mn, Suvini Zerboni
- Stravinsky au Futur collective work in collaboration with the Ensemble Musique Nouvelle, in particular Pierre Bartholomée and Philippe Boesmans, 50 mn, Inédit
- 1970
- elec Crosses of Crossed Colors for female voice, preferably black, two to five pianos, and six operators with two tape recorders, two record players and two radio receivers, 30 mn, Suvini Zerboni
- Icare Apprenti improvisation for an indefinite number of performers, variable, Suvini Zerboni
- elec Les Voyages de Votre Faust film by Jean Antoine for RTBF, 60 mn
- Les Éphémérides d'Icare 2 for soloist and ensemble, 50 mn, Suvini Zerboni
- 1969
- Mnémosyne II for variable formation, between 10 mn and 12 mn, Suvini Zerboni
- Écho de Votre Faust for female voice, flute, cello and piano, 26 mn, Universal Edition
- 1968
- Mnémosyne monody for voice or solo instrument or unison choir, 5 mn, Suvini Zerboni
- elec stage Votre Faust variable fantasy opera genre, between 2 h 30 mn and 3 h, Universal Edition
- 1967
- Couleurs croisées for large orchestra, 30 mn, Suvini Zerboni
- Jeu de Miroirs de Votre Faust for piano and soprano ad libitum, Universal Edition
- 1966
- Apostrophe et six réflexions for piano, 18 mn, Universal Edition
- Caractères madrigalesques for oboe, Inédit
- Phonèmes pour Cathy for mezzo-soprano, 8 mn, Suvini Zerboni
- 1965
- Echo I de Votre Faust for solo cello, 3 mn, Universal Edition
- Répons avec son Paysage for seven musicians and an actor, 35 mn, Inédit
- 1964
- Miroir de Votre Faust for piano and soprano ad libitum, 29 mn, Universal Edition
- 1962
- Madrigal III for clarinet and five instruments, 12 mn, Universal Edition
- Trait for fifteen strings, 10 mn, Inédit
- 1961
- Caractères for piano, 9 mn, Universal Edition
- Madrigal II for four historical instruments, 3 mn, Universal Edition
- Ode for string quartet, 17 mn, Universal Edition
- elec Trois Visages de Liège electronic music, 20 mn, Universal Edition
- 1960
- 1959
- elec Préhistoire du Cinéma music from Émile Degelin's film, 20 mn, Inédit
- 1958
- elec Liège, Cité ardente music from Émile Degelin's film, 25 mn, Inédit
- Madrigal I for clarinet, 4 mn, Universal Edition [program note]
- Mobile for two pianos, between 12 mn and 15 mn, Suvini Zerboni
- elec Rimes for different sound sources, 13 mn, Suvini Zerboni
- 1957
- elec Scambi electronic music, variable, Inédit
- 1956
- Exercices for piano, 17 mn, Inédit
- 1955
- Quintette à la mémoire d'Anton Webern, 18 mn, Suvini Zerboni
- 1954
- Symphonies à quinze Solistes for ensemble, 13 mn, Universal Edition
- elec Séismogrammes electronic music, 3 mn, Inédit
- 1953
- Prospection for piano-treble at sixth tones [three pianos tuned differently], 5 mn, Inédit
- 1951
- Trois Chants sacrés for soprano and string trio, 4 mn 30 s, Suvini Zerboni
- 1950
- Missa Brevis for four mixed voices, 7 mn, Suvini Zerboni
- Sept Versets des Psaumes de la Pénitence for four solo voices or four-part chamber choir, 3 mn 40 s, Universal Edition
- 1949
- Sonatine pour piano, 5 mn, Inédit
- Date de composition inconnue
- Eclipticare ou les périples constellés for one, two, or three instruments, each surrounded or not by a “consort”.], 12 mn
Bibliographie
La majeure partie des écrits de Pousseur est réunie par Pascal Decroupet en 2 volumes, Sprimont, Mardaga, 2004 et 2009 :
- Écrits 1954-1967: « Structure du nouveau matériau sonore » (1954), « Le chromatisme organique d’Anton Webern » (1955), « De Schoenberg à Webern : une mutation » (1956), « La nouvelle sensibilité musicale » (1957), « Webern et la théorie » (1957), « Ébauche d’une méthode » (1957), « Musique et hasard » (1959), «Scambi— description d’un travail » (1959), « Forme et pratique musicales » (1959), « Théorie et pratique dans la musique récente » (1959), « Webern et le silence » (1961), «Rimes pour différentes sources sonores» (1961), « La musique électronique, art figuratif ? (Electre - Trois visages de Liège) » (1961), « Éléments réalistes dans la musique électronique » (1964), « Calcul et imagination en musique électronique » (1966), « La foire deVotre Faust » (1968), « La combinatoire au service de l’intention musicale. Apostrophe et Six réflexions » (1971) ;
- Écrits 1968-1998 : « L’apothéose de Rameau. Essai sur la question harmonique » (1968), « Musique sérielle » (1969), « Stravinsky selon Webern selon Stravinsky » (1971), « Note sur la transaction musicale » (1974), « Webern, de la lettre à l’esprit, une autre mutation » (1987), « Composer avec des identités culturelles » (1987), « Une mémoire obstinément prospective » (1989), « Harmonie ? Harmonies ! » (1995), « Applications analytiques de la “technique des réseaux” » (1998).
Autres écrits d’Henri Pousseur, sélection :
- « Domaines à venir », « Textes sur l’expression » et extrait du livret de Votre Faust, in La musique et ses problèmes contemporains 1953-1963, Cahiers Renaud-Barrault, Juilliard, 1963.
- « Pour une périodicité généralisée » (1965), in Fragments théoriques I sur la musique expérimentale , Université Libre de Bruxelles, 1970. Un extrait a été publié dans Preuves 178, 1965 (« Enquête sur la musique sérielle aujourd’hui » d’André Boucourechliev) ;
- Musique sémantique, société , Casterman, 1971.
- « Journal de Liège à Paris », in Collages, Revue d’esthétique 3-4, 1978.
- « Les mésaventures de Notre Faust (lettre ouverte à Luciano Berio) » in Contrechamps 4, 1985.
- « Une expérience de musique microtonale : racine 19e de 8/4 pour violoncelle solo », in Interface 14/1-2, 1985.
- « Premiers éléments d’une pédagogie alternative de l’écriture musicale », in Pédagogie de l’écriture, Institut de pédagogie musicale, 1987.
- Schumann le poète. Vingt-cinq moments d’une lecture de Dichterliebe, Klincksieck, 1993.
- Musiques croisées, L’Harmattan, 1997.
Sélection d’écrits sur Henri Pousseur :
- Berio, Luciano BERIO, « Notre Faust », in Contrechamps n° 1, 1983.
- Dominique et Jean-Yves BOSSEUR, « dossier Michel Butor et la musique » in Musique en jeu n° 4, 1971.
- Jean-Yves BOSSEUR, « Votre Faust et la question de l’opéra contemporain » in Musique et dramaturgie, Esthétique de la représentation au xxe siècle, sous la direction de Laurent Feneyrou, Publications de la Sorbonne, 2003, p. 561-570.
- Butor, Michel BUTOR, « L’opéra, c’est-à-dire le théâtre » (1965), repris in Répertoire III, éd. de Minuit, 1968.
- Michel BUTOR, « La musique, art réaliste. Les paroles et la musique » (1960), repris in Répertoire II, éd. de Minuit, 1964.
- Pascal DECROUPET, Développements et ramifications de la pensée sérielle: Pierre Boulez, Henri Pousseur et Karlheinz Stockhausen de 1951 à 1958 (thèse de doctorat, Université de Tours).
- Célestin DELIÈGE, in Cinquante ans de modernité musicale : de Darmstadt à l’Ircam, Mardaga, 2003.
- Umberto ECO, L’œuvre ouverte, Le Seuil, 1965.
- Françoise ESCAL, Die Erprobung des Petrus Hebraïcus / Le Procès du jeune chien in Le Compositeur et ses modèles, PUF, 1984.
- Michel GONNEVILLE (sous la dir. de), Henri Pousseur, Visages in Circuit 12/1, Montréal, 2001.
- Gottfried Michael KOENIG, « Henri Pousseur » in die Reihe 4, Universal Edition, 1958.
- Heinz-Klaus METZGER et Rainer RIEHM (sous la dir. de), « Henri Pousseur » in Musik-Konzepte 69, Munich, 1990.
- Herman SABBE, « Henri Pousseur : quelques étapes d’une longue marche », Bulletin de la Société Liégoise de Musicologie n° 46, 1984.
Selection discographique
- Henri POUSSEUR, Scambi, dans « Electronic music sources vol. 4 », Archive 1944-1959, avec des œuvres de Herbert Eimer & Robert Beyer, Halim El-dabh, Luc Ferrari, Richard Maxfield, Nam June, Vladimir Ussachevsky, François Mache, Daphne Oram, et André Boucourechliev, 1 cd Sinetone, 2010, AMR - AG007.
- Henri POUSSEUR, « Parabolique d’enfer » : Paraboles-Mix ; Leçons d’Enfer, 1 cd Sub Rosa, 2009, SR 318.
- Henri POUSSEUR, « Electronic, Experimental and Microtonal, 1953-1999 », 1 cd Sub Rosa, 2008.
- Henri POUSSEUR, « Musique Mixte 1966-1970 », Crosses of crossed colors, 1 cd Sub Rosa, 2007.
- Henri POUSSEUR, « Métamorphose des Noces de Mnémosyne et d’Eclipticare » joint au livre de Michel Hubin: « Henri Pousseur, Rencontre avec son temps », contient : Les Métamorphoses de Marie-Madeleine ; Les Noces d’Icare et de Mnémosyne ; Eclipticare, éditions Luc Pire, Bruxelles, 2005.
- Henri POUSSEUR, Naturel, Francis Orval : cor, avec des œuvres de Bruce Mather, Michel Gonneville et Jean-François Laporte, 1 cd atma classic, 2005, ACD22363.
- Henri POUSSEUR, Liège à Paris, 1 cd Sub Rosa, 2004, SR 117.
- Henri POUSSEUR, I. Couleurs croisées ; II. La seconde Apothéose de Rameau, Orchestre Philharmonique de Liège, direction : Pierre Bartholomée (I), Ensemble Musiques Nouvelles, direction : Pierre Bartholomée (II), 1 cd Cypres, 2004, CYP 4621.
- Henri POUSSEUR, « Paysages planétaires » : Seize Paysages planétaires ; Carillon brabançon, livret contenant entre autres la grande structure poétique homonyme et isomorphe de Michel Butor, illustrations du coffret, des différentes pochettes et du livret provenant d’images de la version audio-visuelle Voix et Vues planétaires, coffret de 3 cds Alga Marghen, Milan, 2003-2004, Alga 051CD.
- Henri POUSSEUR, « Acousmatrix 4 » : Scambi ; Trois Visages de Liège ; Paraboles-Mix, Recherches Musicales de Wallonie, 1 cd Bvhasst, Amsterdam, 2003, n° 9010.
- Henri POUSSEUR, Aquarius-Memorial in memoriam Karel Goeyvaerts : Les Litanies d’Icare ; Danseurs gnidiens cherchant la Perle clémentine ; Les Fouilles de Jéruzona ; Icare au Jardin du Verseau, Frederic Rzewski : piano, Beethoven-Academie, direction : Pierre Bartholomée, 1 cd Cypres 2001, CYP 4608.
- Henri POUSSEUR, « Paraboliques » : Huit Études paraboliques, coffret de 4 cds Sub Rosa, 2001, SR 174.
- Henri POUSSEUR, « 4 Parabolic Mixes », quatre réalisations des Paraboles-Mix parHenri Pousseur, Robert Hampson, Philip Jeck, Markus Popp, double cd Sub Rosa, 2001, SR 199.
- Henri POUSSEUR, Traverser la Forêt, solistes, chœur de chambre et ensemble instrumental, direction : Jean-Pierre Peuvion, Musidisc, MU 243822, puis Universal-Music, Accord 461805-2, réédition : ADDA, n° 581295.
- Henri POUSSEUR, Paraboles-Mix ; Leçons d’Enfer, joint au livre « Parabeln und Spiralen », collection « Signale aus Köln », Université de Cologne, Institut de Musicologie, Section Neue Musik, Série « Musik der Zeit » Paraboles-Mix avec Leçons d’Enfer, Lit-Verlag, Münster, 1999.
- Henri POUSSEUR, La Guirlande de Pierre, Marianne Pousseur : soprano, Vincent Bouchot : baryton Frederic Rzewsky : piano Cypres, 1998.
- Henri POUSSEUR, Mnémosyne I et Mnémosyne II, dans « Derniers Jours » Musique du XXe siècle, Jacques Feuillie : basse et le Nouvel Ensemble Contemporain, 1 cd Université de Rouen, UR001.
- Henri POUSSEUR, Septième Vue sur les Jardins interdits, dans « Nouvelle Musique de chambre », ensemble de clarinettes, direction : Jean-Pierre Peuvion, avec des œuvres de Bernard Foccroulle, Frédéric D’Haene, Edison Denisov et Giacinto Scelsi, 1 cd Cypres, 1996, CYP 4601.
- Henri POUSSEUR, Dichterliebesreigentraum, Marianne Pousseur : soprano, Peter Harvey : baryton, Alice Ader et Brigitte Foccroulle : pianos, Chœur de chambre de la Communauté française de Belgique, direction : Pierre Cao, Orchestre philharmonique de Liège, direction : Pierre Bartholomée, 1 cd Cypres, 1996, CYP 7602.
- Henri POUSSEUR, Couleurs croisées, Orchestre philharmonique de Liège, direction : Pierre Bartholomée, avec une œuvre de Jean-Louis Robert, 1 cd Ricercar, RIC 036015.
- Henri POUSSEUR, Séismogrammes, dans « Acousmatrix 6 » Early Electronic Music, 1 cd BVHAAST, Amsterdam, CD 9106.
- Henri POUSSEUR, Phonèmes pour Cathy, dans « Song Cathy Sang » Linda Hirst : mezzo-soprano, 1 cd Virgin Classics, 1988, VC 790704-2.
Film
- Guy-Marc HINANT et Dominique LOHLÉ, Hommage Au Sauvage - A Portrait Of Henri Pousseur, dvd, musique d’Henri Pousseur, interprétée par le Quatuor à cordes de l’Ensemble Musiques Nouvelles, édition française, sous-titres anglais, 1 dvd Sub Rosa, 52 minutes, 2009.
Liens Internet
- Site officiel d’Henri Pousseur, http://www.henripousseur.net (lien vérifié en avril 2011).
- Éditions Suvini Zerboni, http://www.esz.it/it/extra/autore/henri-pousseur (lien vérifié en avril 2011).
- Universal Edition, http://www.universaledition.com/Henri-Pousseur (lien vérifié en avril 2011).