mise à jour le 4 avril 2023
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Ying Wang

Compositrice chinoise née le 10 septembre 1976 à Shanghaï.

Ying Wang commence à apprendre le piano dès ses cinq ans. Elle commence des études au Conservatoire de musique de Shanghai, avant de déménager en Allemagne en 2003 à l’invitation de York Höller, dont elle suit les cours de composition pendant sept ans au Conservatoire de musique et de danse de Cologne ainsi que les cours de composition électronique de Michael Beil. Elle a aussi été l’élève de Rebecca Saunders et Johannes Schöllhorn. En 2010, elle obtient un master en musique contemporaine à l’Université de musique et des arts du spectacle de Francfort-sur-le-Main et en 2011 passe le Konzertexamen au Conservatoire de Cologne. En 2012, elle intègre le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam. Depuis 2013, Ying Wang enseigne la composition au conservatoire de Shanghai.

Elle reçoit des commandes notamment de la Südwestrundfunk, Deutschlandfunk, la Fondation Ernst von Siemens, le Festival de Lucerne, le NOW Festival de la NRW, la Foundation des Arts de la NRW, le Brandenburger Symphoniker, les Kassel Music Days, l’Orchestre de Heidelberg et la Philharmonie de Cologne.

Ses œuvres ont été interprétées par des orchestres et des ensembles comme le Deutsche Radio Philharmonie, le Gürzenich Orchestra, le Brandenburger Symphoniker, Avanti Orchestra Helsinki, l’Ensemble Phoenix Basel, l’Ensemble Alternance, l’Ensemble du Festival de Lucerne, Cassatt Quartet, Norrbotten Neo Ensemble, Ensemble Resonanz, Ensemble UnitedBerlin, MAM.manufaktur für aktuelle Musik, Ensemble PHACE et Ensemble Kontrapunkt. Elles ont été jouées à Paris, New York, Stockholm, Berlin, Pékin et Lucerne et dans des festivals comme Tage für Neue Musik Zürich, Acht Brücken Cologne ou Wien Modern.

Née d’un père compositeur et d’une mère ballerine, Ying Wang grandit dans la culture musicale européenne. Devenue elle-même compositrice, elle exprime sa volonté de ne pas être catégorisée en tant qu’artiste chinoise, précisant ne pas être familière avec la musique populaire de son pays et ne se reconnaissant pas dans une certaine idée répandue de cet héritage musical — entre autres la composition pentatonique ou l’harmonie à base de triades — et revendique l’unicité de chacun, comme le traduit bien le titre de sa pièce Nur ich (2009, « moi unique » ou « moi seul »). Une œuvre comme Coffee and Tea (2013) illustre cette tension binaire ressentie, les deux boissons incarnant les divergences culturelles entre Orient et Occident. Pour autant, Ying Wang recourt régulièrement à des instruments traditionnels et cite en clin d’œil la tradition musicale chinoise : c’est le cas notamment de la pièce Illusion (2000) pour quatuor à cordes et sheng qui l’a faite remarquer par York Höller, ou de Groovulation (2013-2014) pour ensemble et électronique, une pièce évoquant la pollution atmosphérique, où le violoncelle est joué avec les ongles, sur un mode semblable au jeu du guzheng.

En 2015, Ying Wang est compositrice en résidence au Forum neuer Musik de la Deutschlandfunk à Cologne. En 2018, elle est jurée de la compétition internationale du Conservatoire de Moscou pour les jeunes compositeurs NEW CLASSICS, aux côtés de Tristan Murail et Ivan Fedele. Elle vit à Cologne et à Pékin.

Bourses et récompenses

  • Bourse de l’Académie allemande de Rome, 2020 ;
  • Heidelberger Künstlerinnenpreis 2017 ;
  • Premier Prix du 25e Irino Prize pour orchestre de chambre, 2015 ;
  • Premier Prix de la 5e Biennale de Brandebourg, 2013 ;
  • Prix Giga-Hertz 2013 ;
  • Bourse de l’Académie internationale de l’Ensemble Modern, 2009-2010.

© Ircam-Centre Pompidou, 2021

Sources

Site de la compositrice, Schott, Neue Zeitschrift für Musik.

  • Musique soliste (sauf voix)
    • élec Wave in D pour accordéon et électronique (2009), 10 mn
    • Imprint-Blue pour piano (2011), 12 mn
    • élec ircam Cursus Ircam TUN-TU pour saxophone baryton et électronique (2012), 9 mn
    • élec Focus-Exchange pour clarinette et électronique (2015), 14 mn
    • Tip to Top pour tambour seul (2015), 8 mn
    • élec A pour performeur soliste avec tárogató et électronique live (2017), 16 mn
    • élec Noctilucent pour trompette à double pavillon et vidéo (2018), 19 mn
    • Virulent pour flûte (2020), 10 mn
    • Illuminations trois chansons pour voix, piano et mégaphone (un seul interprète) (2021), 18 mn
  • Musique de chambre
  • Musique instrumentale d'ensemble
  • Musique concertante
    • Illusion pour quatuor à cordes et sheng (2000), 10 mn
    • Schwarzes Holz pour orchestre symphonique et taragote (2014-2015), 7 mn
    • Nuzar pour un percussioniste, guitare électrique et orchestre à cordes (2017), 17 mn
    • SCHMUTZ pour violon et grand ensemble (2018-2019), 12 mn
  • Musique vocale et instrument(s)
    • Die Gasse im Regen pour monologue, flûte, harpe et chœur (1999), 11 mn
    • F-Ü-I-D pour baryton et piano (2010), 12 mn
    • Pie-R-Rot pour deux voix et six instruments (2010), 9 mn
    • … de Neige pour trois percussions et voix (2013), 12 mn
    • élec KuaFu pour pipa, accordéon et vocalistes (2016), 11 mn
    • élec ROBOTICtack pour alto, ensemble et électronique live (2017), 13 mn env
    • élec Black Hole, Big Bang! pour voix, ensemble et art viusel (2018), 14 mn
    • DELETE [sic!] pour voix et ensemble (2021), 20 mn
    • GAWA pour voix de femme et ocarina (2021), 6 mn
    • WA pour voix de femme et percussion (2021), 7 mn
  • Musique vocale a cappella

Liens Internet

(liens vérifiés en mars 2023).

Bibliographie

  • Egbert HILLER, « Überwundener Kulturschock – Die Komponistin Ying Wang Zwichen Deutshland und China », Neue Zeitschrift für Muzik, #6, 2017, p. 26-29, lire ici.
  • Egbert HILLER, « Der Inner Klang der Natur – Die Komponistinnen des Konzertprojekts “Young Asia” im Gespräch », Neue Zeitschrift für Muzik, 2015, p. 34-39, lire ici.

Discographie

  • Ying WANG, Tun·Tu ; Wave in D ; Glissadulation ; Focus Exchange ; Tip to Top ; Coffee and Tea, dans « Tun·Tu (Chamber Music Renewed) », 1 CD Wergo, 2017, WER 7347 2.