Compositeur fécond (105 numéros d’opus), grand travailleur et infatigable propagandiste de la musique française, critique sévère, le très aristocratique comte Paul Marie Théodore Vincent d’Indy occupa une place de tout premier plan dans la musique française pendant près d’un demi-siècle.

Fortement ancré dans la tradition - il vouera toute sa vie un profond attachement au pays de ses origines, le Vivarais, qui s’exprimera notamment par les Poèmes des montagnes et par les recueils de chansons populaires du Vivarais - d’Indy se mêle très tôt à la vie musicale et déploie une impressionnante activité multiforme.

Après la guerre de 1870, pendant laquelle il est engagé dans la garde nationale, il participe avec Franck et Duparc à la création de la Société Nationale de Musique (SNM), qu’il présidera en 1890.

En 1874, il suit la classe d’orgue de César Franck au Conservatoire, et on le retrouve l’année suivante chef des choeurs aux Concerts Colonne.

Dès cette époque, d’Indy écrit beaucoup : la Symphonie n°1 «Italienne» date de 1870-1872, Wallenstein est abordé en 1873, Jean Hunyade est écrit en 1874. Mais c’est dans les années 1880 que d’Indy obtient la reconnaissance du public et de ses pairs, avec des pièces qui l’installent parmi les chefs de file de la jeune école française. Le Chant de la cloche, légende dramatique d’après Schiller (1879-1883), Le Poème des montagnes (1881), la trilogie de Wallenstein (achevée en 1881), la Symphonie sur un chant montagnard français ou Symphonie Cévenole (1886) sont les oeuvres majeures de cette période. La double inspiration du compositeur - les légendes du Nord et le «folklore» français - se retrouve avec Fervaal (1888-1895), Jour d’été à la montagne (1905), Poème des rivages (1919-1921)…

La dernière partie de la vie de d’Indy le verra se tourner davantage vers la musique de chambre (Sonate pour violoncelle et piano en 1924-1925, Quatuor à cordes en ré bémol en 1928-1929, Quintette avec piano en 1924, Sextuor à cordes en 1928).

D’Indy fut un pédagogue recherché : inspecteur de l’enseignement musical de la Ville de Paris, professeur au Conservatoire (classe de direction d’orchestre), il avait dès 1894 été l’un des principaux artisans de la création de la fameuse Schola Cantorum qui oeuvra sous sa direction pour la reconnaissance de musiques alors délaissées (Rameau, M.-A. Charpentier) voire quasiment oubliées (les opéras de Monteverdi) sans cependant négliger les contemporains tels Roussel ou Debussy.

Si Vincent d’Indy doit beaucoup à Berlioz dans le domaine de l’orchestration, il sait aussi faire preuve d’originalité (Fervaal). Surtout, c’est un disciple de Franck et un fervent wagnérien.

Il est l’auteur de nombreux écrits : articles, ouvrages consacrés à Beethoven, Wagner, Franck, ainsi qu’à la Schola Cantorum ; ses Cours de composition musicale firent autorité et influèrent nombre de musiciens.

© Ircam-Centre Pompidou, 2007


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