Matteo Gualandi commence à étudier en 2011 la composition avec Daniele Bravi. De 2013 à 2015, il étudie également la trompette au conservatoire de Frosinone. Il suit par ailleurs des cours de design à l’université La Sapienza de Rome. En 2015, il intègre la Haute École de musique de Genève, où il suit les cours de Pascal Dusapin, Michael Jarrell et Luis Naón. Il y obtient son master en 2020, ainsi que le prix Contrechamps réservé aux diplômés qui se sont illustrés pendant leur cursus. En 2019, il suit une formation auprès d’Isabel Mundry à la Haute École de musique de Munich. À partir de l’année suivante, il commence un master de composition au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Frédéric Durieux en même temps qu’il intègre le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam.
Les compositions de Matteo Gualandi naissent d’une réflexion sur les instruments et leurs techniques, la nature du son et ses implications poétiques. Plusieurs pièces de son catalogue, portées sur le souvenir, sont teintées d’une forme de nostalgie du passé qu’il confronte dans une écriture musicale sensible à la technologie actuelle, que ce soit dans les titres — To know not your name pour mezzo-soprano, violon et violoncelle (2019) ou [nameless_remote_memory] pour violoncelle, électronique et vidéo en temps réel (2020) —, dans leur sujet ou leur conception. Ainsi, dans la pièce créée lors de son Cursus à l’Ircam, Rituale Ritorno Ricordo pour alto, vidéo et électronique (2021), où, en fonction du volume de l’instrument, apparaissent ou non des scènes familiales tendres sur les écrans de télévision cathodique couverts de bruit blanc. De même pour l’installation Archaeology of Remembrance (2022) créée pour le projet « In-Situ/City » de Gaudeamus Muziekweek 2022 ; Matteo Gualandi recompose la ville, à partir des collections d’archives audiovisuelles d’Utrecht, comme l’espace du souvenir où apparaissent brièvement des images familières, intimes, d’une conscience collective enfouie.
Ses pièces ont été jouées à la Biennale de Venise, Gaudeamus Muziekweek, aux festivals ManiFeste et Archipel, ainsi que par des formations musicales telles que l’ensemble Intercontemporain, Klangforum Wien, Ukho ensemble et l’ensemble Contrechamps. Il a plusieurs fois été interprète de la partie électronique de pièces d’autres compositeurs avec ce dernier ensemble. Il joue par ailleurs de la trompette avec, notamment, l’Orchestre des Nations Unies, le JuniOrchestra de l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia et le Prometheus Chamber Orchestra.