Elève de Franck et de Widor au Conservatoire de Paris, il succède à son maître (après Gabriel Pierné) à la tribune de Sainte-Clotilde (1898), avant d’être nommé professeur de la classe d’ensemble du Conservatoire (1921). Connu surtout comme organiste, il mène une carrière internationale de concertiste, et se révèle un des plus grands improvisateurs de son temps.
Esprit indépendant, au langage très personnel, dans la lignée franckiste mais sachant s’en affranchir, Tournemire ajoute une dimension religieuse à son oeuvre, nourrie d’une foi ardente - celle d’un grand mystique.
S’il est surtout connu aujourd’hui pour son oeuvre d’orgue - et d’abord le monumental corpus de L’Orgue mystique (1927-1932), composé de 52 offices (un par dimanche) basés sur le plain-chant grégorien - on rédécouvre petit à petit le musicien de chambre, et surtout le symphoniste, dont l’oeuvre paraît, en ce premier quart du vingtième siècle, d’une importance majeure.