Une tuberculose oriente fortuitement Koechlin vers la musique, alors qu’il était destiné à une carrière militaire. Elève de Gédalge, Massenet et Fauré au Conservatoire de Paris, il fonde en 1909 avec Ravel et Schmitt la Société musicale indépendante pour promouvoir la musique contemporaine. En 1918-1920, il fait partie du groupe «Les Nouveaux Jeunes» avec Satie, Roussel et Milhaud. Sympathisant communiste, il tente dans les années 1930 de promouvoir une musique «pour le peuple». Mais, malgré plusieurs récompenses officielles (Prix Crescent pour sa Symphonie d’hymnes en 1936 ; Prix Halphan pour sa Symphonie n°1 en 1937), sa musique, ancrée dans la tradition classique française, inspirée de son modèle Gabriel Fauré, ne s’impose guère par elle-même. Son poème symphonique Les Bandar-Log (1940), tiré du Livre de la jungle, parodie avec quelque mépris les diverses écoles de l’époque. Sa Sonate pour alto et piano (1902-1915) est une oeuvre bitonale qui aurait influencé Milhaud, qui fut son élève. Dans The Seven Stars Symphony (1933), chaque mouvement est placé sous le signe d’une personnalité cinématographique. Bien que ses oeuvres commencent à être éditées et enregistrées depuis quelques années, c’est surtout comme pédagogue et conférencier que Koechlin a laissé une trace dans l’histoire de la musique.