Hacène Larbi (1956)

Cantate Opus 10 « Les Cyclades » (1992 -1993)

pour soprano, ensemble instrumental et électronique

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 1992 - 1993
    • Durée : 8 mn
    • Éditeur : Inédit
Effectif détaillé
  • soliste : 1 soprano solo
  • 1 flûte, 1 piano, 2 percussionnistes, 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 6 février 1993
    Lieu :

    Paris, Ircam, Espace de projection, atelier du Cursus de composition


    Interprètes :

    Marie Kobayashi : soprano, Clara Novakova : flûte, Philippe Fauconnier, Frédéric Chambon : percussions, Fuminori Tanada : piano, Marie-Anne Zangerlin : harpe, Christophe Oudin : violoncelle, direction : Hacène Larbi.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam, Cursus de composition et informatique musicale.
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié

Note de programme

 

La conception musicale développée dans la cantate est liée à l'idée selon laquelle les catégories de l'écriture se passent au filtre l'une de l'autre, privilégiant ainsi un phénomène d'ambiguïté.

Dans cette perspective, la statuaire des Cyclades offre les exemples les plus radicaux de ces œuvres qui sont des « tremblés ». En effet, lorsque l'on a sous les yeux un tel objet, on voit tout d'abord un échassier, puis l'on peut considérer qu'il s'agit aussi d'une jarre qui épouse la forme du grand oiseau, et lorsque l'on approche encore l'objet, on réalise que c'est un cygne qui se rengorge, retenant ainsi un point d'eau dans le creux de son aile.

Du point de vue de la perception, c'est ce moment privilégié, lieu de singularité entre l'analyse et la contemplation, qui a été exploré. Les sons instumentaux ont été enregistrés, analysés, resynthétisés et enfin traités de sorte que les éléments considérés ne renvoient aux précédents qu'à la façon dont, « le fleuve renvoie à sa source, c'est-à-dire, en lui tournant le dos ».

Hacène Larbi.

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