William Kraft (1923-2022)

Encounters III (1972)

duel pour trompette et percussion

  • Informations générales
    • Date de composition : 1972
    • Durée : 15 mn
    • Éditeur : New West Music
    • Commande : Thomas M.Stevens
    • Dédicace : aux « combattants » Thomas M.Stevens et Mitchell T. Peters
Effectif détaillé
  • trompette, percussionniste

Information sur la création

  • Date : 1972
    Lieu :

    États-Unis


    Interprètes :

    Thomas M.Stevens : trompette et Mitchell T. Peters : percussion.

Note de programme

Encounters III est conçu d'après le modèle du combat médiéval. Ici, la trompette joue le rôle de l'attaquant tandis que la percussion représente la force défensive. Dans cette œuvre, divisée en trois mouvements, le compositeur use d'un langage oscillant entre une écriture précise et des formulations musicales plus ouvertes. Les trois épisodes renvoient aux diverses phases de la bataille :

I. Stratégie : selon la théorie classique, cette phase doit conduire l'ennemi à s'engager dans la bataille. Après avoir établi le contact avec le défenseur, la trompette attaquante l'invite au combat dans une série de douze attaques/contre-attaques. « La percussion, comme force de défense, donne ainsi les 12 contre-attaques correspondant aux attaques de la trompette. Celle-ci a le choix dans l'ordre des attaques. Le percussionniste doit les reconnaître et donner la riposte correspondante ».

II. La trêve de Dieu est un moment d'accalmie au coeur des hostilités, conformément à la tradition médiévale. La musique sobre et tranquille est entièrement fixée. W. Kraft y développe une citation de Francesco Landini (XIVe siècle). « En référence au côté pacifique et sacré de la trêve, l'instrumentation est basée sur une variété de sons de cloche : cloches de chant (instrument tombé en désuétude auquel on substitue le glockenspiel), gongs accordés, vibraphone, cloche à vaches des Pyrénées, tandis que la trompette suggère des cors ou des clairons lointains. »

III. La phase finale Tactique évoque les escarmouches entre les opposants. Les solistes se lancent dans un prestissimo échevelé à 12/8. Viennent ensuite deux cadences, une pour trompette et une autre à la percussion. « Une dernière escarmouche mène au dénouement : la défaite et la retraite de la trompette et la restauration de la paix. »