Philippe Hurel (1955)

Fragment de lune (1985 -1986)

pour ensemble et dispositif électronique

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 1985 - 1986
      Dates de révision : 1987 - 1988
    • Durée : 19 mn
    • Éditeur : Billaudot, Paris
    • Commande : Ircam-Centre Pompidou
Effectif détaillé
  • 2 flûtes, hautbois, 2 clarinettes, basson, saxophone alto, 2 cors, trompette, trombone, 2 percussionnistes, 2 claviers électroniques/MIDI/synthétiseurs [Yamaha KX88] , 2 claviers électroniques/MIDI/synthétiseurs [TX 816]

Information sur la création

  • Date : 12 octobre 1986
    Lieu :

    Paris, Centre Georges Pompidou


    Interprètes :

    l'Itinéraire, direction : Marc-André Dalbavie.

  • Date : 12 mars 1988
    Lieu :

    Paris, Centre Georges Pompidou


    Interprètes :

    le London Sinfonietta, direction Antony Pay.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Fabrice Guédy, Jan Vandenheede
Dispositif électronique : autre dispositif électronique (1 MacIntosh, 1 interface MIDI, 1 MIDI Merge.)

Observations

Enregistrement : 1 cd Accord 201272.

Concert du 12 octobre 1986 par l'Itinéraire : https://medias.ircam.fr/x7c6da3_fragment-de-lune-philippe-hurel

Concert du 13 mars 1988 par le London Sifonietta : https://medias.ircam.fr/x72d22a_fragment-de-lune-philippe-hurel

Note de programme

Fragment de Lune fait suite à Diamants imaginaires, Diamant Lunaire dont elle cite les dernières mesures. Les préoccupations compositionnelles de ces trois pièces sont identiques, mais le niveau de complexité formelle s'accroît de l'une à l'autre, la forme de Fragment de Lune étant tributaire de deux volets qui l'ont précédée.

Si cette œuvre semble privilégier la notion de « Trajet Parcouru » (sans retour, ni répétition), chaque section est cependant construite dans l'idée de la variation, en tenant compte de la mémoire de l'auditeur : souvenir des deux volets précédents, mais aussi et surtout des sections précédentes ; parcourir un trajet inconnu dont chaque étape nous est familière. La deuxième grande préoccupation présente dans cette œuvre est le retour à une certaine forme de thématique, liée beaucoup plus à un phénomène de perception, une situation musicale, reconnaissables, qu'à un motif précis ou des intervalles très spécifiques. Ces processus trouvent leur origine dans des phénomènes d'ordre psycho-acoustique (fusions, formations de mélodies, de pattern mélodiques, perception globale ou « contrapunctique », micro ou macroscopique...).

Il ne s'agit pas de reconstituer ou simuler en concert une expérience de laboratoire, mais de s'imprégner de découvertes récentes qui stimulent l'imagination et permettent de s'interroger sur les notions de timbre, harmonie, contrepoint, mélodie. Cette pièce a été conçue à l'aide d'un ordinateur personnel, d'une part pour calculer un certain nombre de données (durées, hauteurs, patterns mélodiques et rythmiques...), d'autre part pour la réalisation électronique : contrôle de synthétiseurs reliés aux claviers ; transformation, transition de timbres (implémentation de Fabrice Guédy pour la précédente version et de Jan Vandenheede pour la nouvelle) et, préalablement, édition pour la synthèse de ces timbres ; composition algorithmique : production de la machine elle-même sous certaines règles et contraintes, puis envoi des données aux synthétiseurs.

Je tiens à remercier particulièrement Jan Vandenheede (Ircam) qui a été un collaborateur précieux dans la réalisation de la partie informatique de cette nouvelle version et Jacques Duthen (équipe FORMES, Ircam) qui m'a beaucoup aidé dans le travail théorique nécessaire à la composition.

Philippe Hurel.