York Höller (1944)

Arcus (1978 -1979)

pour quinze instruments, percussion et bande

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 1978 - 1979
    • Durée : 20 mn
    • Éditeur : Breitkopf & Härtel, Wiesbaden
    • Commande : Ircam-Centre Pompidou
Effectif détaillé
  • 1 flûte (aussi 1 flûte piccolo), 1 hautbois (aussi 1 cor anglais), 1 clarinette, 1 clarinette basse, 1 basson, 1 contrebasson, 1 cor, 1 trompette, 1 trombone, 1 percussionniste, 1 timbales, 1 piano (aussi 1 orgue électrique), 1 violon, 1 violon II, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse

Information sur la création

  • Date : 13 octobre 1978
    Lieu :

    Paris, Ircam, Espace de projection


    Interprètes :

    l'Ensemble intercontemporain, direction : Peter Eötvös.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Réalisée à l'Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) : Stanley Haynes, David Wessel
Dispositif électronique : sons fixés sur support

Note de programme

York Höller a travaillé pendant deux mois à l'Ircam en 1978 pour réaliser cette œuvre. Il a tout d'abord demandé aux musiciens de l'Ensemble intercontemporain d'enregistrer directement dans l'ordinateur un grand nombre de motifs instrumentaux issus de la partition. Ces sons ont ensuite été « traités », c'est-à-dire transformés de multiples façons par l'ordinateur, selon un code fixé par le compositeur qui engendre la structure de la partie électronique et de la partie instrumentale, un peu comme le code génétique engendre une structure biologique. Pour être compris par l'ordinateur, ce code a dû être transcrit par des musiciens et des programmeurs — principalement Stanley Haynes et David Wessel — dans un langage informatique. Ce langage, développé à l'Ircam à partir du programme Music V, permet non seulement de synthétiser des sons entièrement artificiels, mais aussi — ce qui est le cas ici — de transformer des sons naturels.

« Ma composition Arcus, dit York Höller, traduit deux préoccupations fondamentales qui sont très liées. La première a trait à l'aspect sonore et la deuxième à l'aspect formel de l'œuvre. Je suis convaincu que l'une des tâches musicales essentielles d'aujourd'hui consiste à régler le problème de la liaison entre les sons naturels et les sons électroniques. Aussi me suis-je efforcé de créer des relations aussi organiques et subtiles que possible, en n'utilisant comme matériel de base que des sons instrumentaux traités électroniquement de différentes façons :

- par ring modulation (multiplication d'une onde sonore par une autre)
- par modulation de l'amplitude (modification des niveaux sonores)
- par modulation de la fréquence (variation contrôlée de la hauteur)
- par déphasage et par l'intervention de différents délais (décalage temporel de divers sons)
- par changement de l'articulation (modification de l'attaque d'un son)

Toutes ces transformations ont été contrôlées par un code, composé de quarante fréquences et de quarante durées, qui est également responsable de la mélodie, de l'harmonie, du rythme, de la densité et des proportions des séquences de l'œuvre ».

Arcus a été commandée par l'Ircam pour l'inauguration de l'Espace de Projection. »