Alireza Farhang (1976)

Illuminations I (2015)

huit miniatures pour flûe, harpe et violoncelle

  • Informations générales
    • Date de composition : 2015
    • Durée : 13 mn
    • Commande : neuverBand Ensemble
    • Dédicace : Nazanin Pouyandeh
Effectif détaillé
  • flûte, harpe, violoncelle

Information sur la création

  • Date : 12 mars 2016
    Lieu :

    Suisse, Genève, Fondation l’Abri, Festival Archipel


    Interprètes :

    neuverBand Ensemble

Note de programme

Illuminations est une métaphore musicale de huit poèmes-phrases qu’Arthur Rimbaud a composés entre 1873 et 1875. Cette oeuvre consiste en huit miniatures, composées à partir d’éléments parallèles et contrasté.

Illuminations est une série de pièces courtes qui dépeint les poèmes d’un jeune poète. À l’instar dutexte, le choix de l’effectif instrumental offre une palette de couleurs à la fois concise et riche. Bien que l’ordre des pièces, proposé par le compositeur, suive une logique syntaxique et une continuitédans le contenu, les pièces peuvent être interprétées séparément ou combinées différemment selon le contexte.

Le bois noir

Longue subordonnée / brève principale,
articulées avec une suspension,
et conclusion en forme de révélation

Je ne pourrai jamais envoyer l’Amour par la fenêtre

Une subordonnée et une principale au mode interrogatif,
avec le même principe de suspension qui articule le contraste entre le thème et le prédicat,
une autre revelation qui marque la fin de la pièce

Cloche de feu rose dans les nuages

Une opposition et un déséquilibre entre deux matériaux musicaux

Goût de cendres vole dans l’air

“Une scène ardennaise ou flamande”, d’après Rimbaud,
les sens contradictoires : le sentiment de solitude mais à la fois festif,
une atmosphère humide, perceptible par l’odorat,
et l’interrogation brutale

J’ai tendu des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse

Une scène d’allégresse d’images,
la danse de mots,
et l’extase de la poésie

La haut étang fume continuellement

Le paysage mystérieux et transcendant du couchant blanc,
l’humidité ascendante
et la couleur violette du soir qui cache un secret

Enfant monstre

Le monologue du poète qui parle de l’indifférence et de la souffrance,
de sa dualité enfant-adulte,
et du désespoir

Agréable goût d’encre de Chine

Métaphore de la nuit,
une gravure musicale qui met fin à cette série de pièces,
une bruine
et un gout de l’encre qui monte, la lumière qui s’éteint,
un brusque éclair de pensée,
et une vision non-visible