Horacio Vaggione (1943)

Triadas n°2 (2018)

pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2018
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : édition du compositeur
Effectif détaillé
  • 3 flûtes (aussi flûte piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 4 trombones ténor-basse, tuba, 2 percussionnistes, piano, harpe, 12 violons, 10 violons II, 8 altos, 8 violoncelles, 6 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 27 mars 2019
    Lieu :

    Argentine, Córdoba, Teatro Rivera Indarte


    Interprètes :

    Orchestre symphonique de Córdoba ; Hadrian Avila Arzuza, direction

Observations

Cette oeuvre a été composée en 1968 et révisée en 2018, à l’occasion d’un concert organisé par l’Institut Cervantès de Madrid qui s’est tenu à Cordoba, Argentine, en avril 2019, en hommage à Manuel de Falla, qui a passé ses dernières années d’exilé en Argentine.

Note de programme

Triades est une pièce pour grand orchestre construite sur la base d’une hétérophonie élargie au plan polyphonique, ce qui est un moyen de faire ressortir, par rapport à des ensembles limités d’hauteurs et de durées, la pluralité timbrique-rythmique du matériau. Dans ce sens, on peut voir cette pièce comme une tentative de génération constante de différences, voire, un cluster travaillé produit par la stratification de l’espace des timbres de l’orchestre. Les strates, les « plaques de verre » superposées ne visent pas, dès lors, l’unité du matériau, mais son devenir kaléidoscopique. C’est pourquoi cette hétérophonie doit être pensée en même temps comme une hétérarchie : une situation dans laquelle chaque « plaque », chaque pattern, chaque instant, est affirmé comme étant également central. Le titre ne fait pas allusion aux triades de l’harmonie tonale, qui est ici absente ; le rapport de trois se trouve logé dans d’autres régions du devenir polyphonique. Il faut dire finalement que ce devenir est en constant mouvement : ceci n’est pas une musique de drones, elle se manifeste au contraire dans une multitude de figures créant ensemble un temps articulé.

NB : cette note se réfère à la version originale de Triadas, écrite lors d’une reprise en 2002. La nouvelle version de 2018 utilise les matériaux et le concept musical d’origine. Il m’a paru intéressant de réaffirmer en 2018 ce qui était contenu dans la pièce originale.

Horacio Vaggione