Philippe Hurel (1955)
En Filigrane - quatuor n°3 (2020)
pour quatuor à cordes
œuvre électronique, Ircam
- Informations générales
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Date de composition :
2020
- Durée : 18 mn
- Éditeur : Lemoine
- Commande : Ircam-Centre Pompidou et le collectif Tana
- Dédicace : à mon père
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Date de composition :
2020
- Genre
- Musique de chambre [2 violons, alto, violoncelle]
- violon, violon II, alto, violoncelle
Information sur la création
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Date :
15 mars 2020
Lieu :France, Lyon, Biennale des musiques exploratoires, Auditorium
Interprètes :Quatuor Tana.
Information sur l'électronique
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) :
Serge Lemouton (réalisation en informatique musicale, Ircam)
Dispositif électronique : sons fixés sur support
Note de programme
Dans En filigrane, l’électronique, fixée, tient à donner l’illusion du temps réel.
La musique étant rapide et rythmique, la texture se faisant dense, il serait difficile d’aller « pêcher » ici et là des petites interventions de chacun des quatre musiciens du Quatuor Tana et de les traiter en temps réel. La partie électronique est donc à la fois un prolongement instrumental mais aussi une forme organisée sur la base du micro-montage, les sons produits en studio étant volontairement courts et venant simplement iriser, colorer, spatialiser des événements qui donnent la clé de l’articulation formelle de la pièce.
Au contraire, en arrière-plan, en filigrane donc, une longue séquence — les premières mesures instrumentales de la pièce enregistrées préalablement — se fait entendre à trois reprises. Cet arrière-plan est audible ou non, couvert volontairement par le quatuor ou apparaissant seul, tel une matrice qui a fait naître le matériau de la pièce.
La musique est nerveuse, rythmique, et oscille entre l’idée de processus « objectif » identifiable et variation « subjective ». Hauteurs et modes de jeux y ont la même place mais prennent tour à tour le dessus, en fonction de la dramaturgie de l’œuvre.
La partition est dédiée à mon père, disparu durant la composition de la pièce. Elle s’inscrit dans une série d’œuvres récentes marquées par les deuils — So nah so fern, D’autre part, Quelques traces dans l’air, Ritual trio — qui traitent de la disparition, de la résurgence et de la trace.
Philippe Hurel, note de programme du concert du 2 septembre 2020 dans la Grande salle du Centre Pompidou.
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