Dahae Boo

Kaléidoscope (2017)

pour violoncelle et électronique

œuvre électronique, Ircam
Cursus Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 2017
    • Durée : 8 mn
Effectif détaillé
  • violoncelle

Information sur la création

  • Date : 20 juin 2017
    Lieu :

    France, Paris, Le Centquatre, Salle 400, dans le cadre du festival ManiFeste


    Interprètes :

    Emmanuel Acurero, violoncelle.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam, Cursus I de Composition et d'informatique musicale (encadrement pédagogique : Mikhail Malt (Ircam), Hae-Sun Kang (Conservatoire de Paris).

Observations

Écouter un extrait de la création : https://medias.ircam.fr/xffb1bf

Voir un extrait de la création : https://medias.ircam.fr/x99509a

Note de programme

Selon son étymologie grecque, Kaléidoscope signifie « beau » (kalos), « image » (eidos) et regarder (skopein). L’observateur regarde d’un côté du tube, la lumière entre de l’autre et se réfléchit sur les miroirs.

Enfant, le mystère du kaléidoscope nourrissait mon imaginaire. Avec quelle magie avait-on rassemblé cette multitude de couleurs miroitantes ? J’étais émerveillée par ces formes qui s’animaient devant moi, se fondant les unes dans les autres pour dévoiler de nouveaux motifs. Cet émerveillement a, petit à petit, laissé place à une curiosité enthousiaste pour la thématique de la lumière et de sa réflexion. La magie de l’objet n’était plus seulement artistique mais portait également sur un phénomène physique.
Cette pièce pour violoncelle et électronique tend à incarner un kaléidoscope sur un plan musical. D’abord, en donnant une structure dans l’espace pour rappeler la réflexion de la lumière. La salle qui a huit haut-parleurs devient, tel un prisme octogonal, le corps du kaléidoscope. Le violoncelle est alors à l’oreille ce que la lumière est à l’oeil, et les changements de couleurs « s’entendent ». Aussi, grâce à une instabilité de la perception, les couleurs du son du violoncelle (comme des multiphoniques instables, des glissandos continus) créent des images en perpétuel devenir. Les attaques, les mouvements des sons du violoncelle résonnent, avec la spatialisation du son, dans les huit haut-parleurs, à l’image de la réflexion de la lumière dans le kaléidoscope.
Dahae Boo.

Note de programme du Concert Cursus du 20 juin 2017 au Centquatre, dans le cadre du festival ManiFeste.