Jean-Claude Risset (1938-2016)

Kaleidophone (2010)

pour sons fixés

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 2010
    • Durée : 19 mn 30 s
    • Commande : Musik für heute (Stephan Meier, Joachim Heintz) pour Sixteen Daily Experiences (installation pour 16 haut-parleurs).

Information sur la création

  • Date : 16 mai 2010
    Lieu :

    Allemagne, Hannover, Platz der Weltausstellung.


Information sur l'électronique
Information sur le studio : GMEM et studio du compositeur
Dispositif électronique : sons fixés sur support (16 pistes)

Titres des parties

  1. rumeurs et “la”, 1'34" ;
  2. montées-descentes, 3'40" ;
  3. claviers, 1'17" ;
  4. harpe et percussion mobiles, 44" ;
  5. percussions denses, 32" ;
  6. cloches de synthèse, 2'40" ;
  7. vent, 1'20" ;
  8. rivières descendant à la mer, 2'15" ;
  9. feu, 1'27" ;
  10. choeurs, 2'30" ;
  11. Eole – vent staccato-legato, comme les archétypes percussion-voix, 1'40".

Note de programme

Cette œuvre a été commandée par Joachim Heintz et Musik für heute pour le projet Sixteen Daily Experiences : elle a été diffusée 16 fois en 2010 sur un réseau de 16 haut-parleurs disposés régulièrement à plus de 11 m les uns des autres sur la Platz der Weltausstellung (place de l’exposition universelle) de Hannover.
 
Un tel dispositif est exceptionnel : il m’a paru analogue au kaleidoscope, qui répartit une scène visuelle entre différentes régions spatiales, d’où le nom Kaléidophone. Pour moi il s’agit d’une installation sonore plutôt que d’une œuvre au sens habituel.
 
L’auditeur qui se déplace entre les sources sonores durant la diffusion fera l’expérience de pespectives mouvantes. Ce sera pour moi une occasion rare de vérififer mes prévisions des effets perçus. J’ai souhaité appliquer à différents types de paysages sonores cette dispersion spatiale si particulière.
 
Ainsi divers scènes sonores se succèderont sur la place. Certaines paraîtront se mouvoir plus ou moins vite : sons d’eau qui coule, de vent qui circule, de feu qui se propage, percussions. Mais la plupart seront distribuées entre les haut-parleurs : d’autres percussions, des rumeurs de foule, des illusions de hauteur et de rythme, des sons de claviers, de cloches de synthèse, de jets d’air turbulents …
 
La succession des scènes ou paysages sonores est la suivante: rumeurs et “la” (1mn34s), montées-descentes (3mn40s), claviers (1mn17s), harpe et percussion mobiles (44s), percussions denses (32s), cloches de synthèse (2mn24s), vent (1mn20s), rivières descendant à la mer (2mn15s), feu (1mn27s), choeurs (2mn30s), Eole – vent staccato-legato, comme les archétypes percussion-voix (1mn40s). La durée totale de Kaléidophone est 19mn30s.

Jean-Claude Risset.