Toshio Hosokawa (1955)

Circulating Ocean (2005)

pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2005
    • Durée : 22 mn
    • Éditeur : Schott
    • Cycle : Ocean
    • Commande : Festival de Salzbourg
    • Dédicace : à Peter Ruzicka
Effectif détaillé
  • flûte piccolo (aussi flûte basse), 2 flûtes (aussi 1 flûte alto), 3 hautbois (aussi 1 cor anglais), 3 clarinettes, 3 bassons (aussi 1 contrebasson), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, 4 percussionnistes, harpe, piano (aussi célesta), 16 violons, 14 violons II, 12 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 21 août 2005
    Lieu :

    Autriche, Salzbourg, festival de Salzbourg


    Interprètes :

    l'Orchestre philharmonique de Vienne, direction : Valery Gergiev.

Note de programme

L’océan inspire le travail de Toshio Hosokawa depuis plusieurs années. Créée le 21 août 2005 par le Wiener Philharmoniker au Salzburg Festival sous la baguette de Valery Gergiev, Circulating Ocean est dédiée au compositeur et chef d’orchestre allemand Peter Ruzicka. Le série de l’eau est son thème principal. « J’essaie d’appréhender le son comme s’il s’agissait de l’élément liquide » explique le compositeur. « Les vagues qui vont et viennent peuvent être ressenties comme "la voix de l’éternité". L’eau s’évapore, monte au ciel pour devenir nuages. Ces derniers se transforment ensuite en pluie. Ils deviennent alors tempête. L’océan se déchaîne pour finalement s’apaiser. Place à nouveau au calme, au profond silence. Puis, l’eau repasse à l’état vaporeux avant de remonter au ciel. Cette image est devenue la base de ma musique. » Pour Hosokawa, le série de l’eau est proche du série de la vie. De la naissance à la mort, l’être humain traverse les mêmes états : va-et-vient permanents, ascension, violentes tempêtes, pour finir par le déclin, le calme plat et le silence. L’orchestre est envisagé comme le shô traditionnel japonais – sorte d’orgue à bouche. Le joueur de shô produit des sons au rythme de sa respiration. Ses expirations et inspirations rendent la musique cyclique. Comme le mouvement des vagues – exprimé ici par les différentes sections instrumentales de l’orchestre –, le son va et vient sur l’auditeur en crescendo et decrescendo. Après l’expérience de la tempête, le silence revient. La musique retrouve ensuite son état vaporeux et remonte au ciel. Nous pressentons alors les prémisses du retour de la vie.