Bernard Cavanna (1951)

Deux mouvements pour orchestre (2006)

deux pièces pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 2006
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Editions Musicales Européennes
    • Commande : Mécénat Culturel de la Société Générale
    • Dédicace : à Hélène Desaint
Effectif détaillé
  • 3 flûtes (aussi 1 flûte alto, 1 flûte piccolo), 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes (aussi 1 petite clarinette), 1 clarinette basse, 2 bassons, 1 contrebasson, 4 cors, 3 trompettes (aussi 1 trompette soprano), 3 trombones (aussi 1 trombone basse), 1 tuba, 4 percussionnistes, 1 timbales, 2 harpes, 1 piano, 1 célesta, 16 violons, 14 violons II, 12 altos, 10 violoncelles, 4 contrebasses, 4 contrebasses à 5 cordes

Information sur la création

  • Date : 10 août 2006
    Lieu :

    Allemagne, Berlin, Konzerthaus


    Interprètes :

    l'Orchestre Français des Jeunes direction : Jean-Claude Casadesus.

Note de programme

L'écriture du second trio avec accordéon (violon, violoncelle et accordéon) et d'une mélodie écrite pour voix et accordéon (Der Verschwundenen) ont servi de travail préparatoire à l'écriture des deux pièces pour orchestre.
Il comprend tout comme le trio deux mouvements bien opposés.
Dans le premier mouvement l'alto solo puis plus tard les 1ers violons reprennent à la lettre près chaque mot du poème d'Erich Fried.

Der Verschwundenen                             Les disparus



Noch Worte suchen                                Chercher encore des mots
die etwas sagen                                      Qui disent quelque chose
wo man die Menschen sucht                   Là où l'on cherche les gens
die nichts mehr sagen                            Qui ne disent plus rien

Und wirklich noch Worte finden              Mais trouver encore des mots
die  etwas sagen können                        Qui savent dire quelque chose
wo man Menschen findet                       Là où l'on trouve des gens
die nichts mehr sagen können ?            Qui ne peuvent plus rien dire


[Erich Fried, traduction de Noëmi Schindler]


             
Les cordes transposent les inflexions vocales par différents jeux de couleurs, parfois non tempérés, sur des mouvements d'accords froids, composés de superpositions de quintes justes.
Une trame lente, quasi statique, sur un spectre sur-aiguë, précède et ferme le chant de l'alto.

Le second mouvement (très vif) est construit principalement sur un mode de 6 sons, « non octaviant », résultant d'une superposition de deux boucles rapides qui possèdent chacune une métrique propre, si bien que l'on ne retrouve jamais les mêmes superpositions.
Cette virtuosité quasi perpétuelle est à plusieurs reprises contredites par un large choral, écrit sur des valeurs longues dans le même mode, à deux voix, doublés à une distance de deux octaves.

Bernard Cavanna