Gérard Pesson (1958)

Bruissant divisé (1998)

pour violon et violoncelle

  • Informations générales
    • Date de composition : 1998
    • Durée : 5 mn
    • Éditeur : Lemoine
Effectif détaillé
  • 1 violon, 1 violoncelle

Information sur la création

  • Date : 28 mars 1998
    Lieu :

    à Paris lors du tournage du film


    Interprètes :

    Véronique Marin : violoncelle et Pierre-Olivier Queyras : violon.

Observations

Pièce écrite pour un film documentaire de Maurice Rabinovisz, ‘A la recherche de la sonate de Vinteuil’, consacré à Proust et à la musique.

Note de programme

    <p>Cette pièce a été écrite pour un film documentaire de Maurice Rabinovisz, <em>A la recherche de la sonate de Vinteuil</em>, consacré à Proust et la musique. Le producteur, Guy Darbois, avait demandé à quatre compositeurs (<a href="/fr/regis-campo">Régis Campo</a>, <a href="/fr/marius-constant">Marius Constant</a>, <a href="/fr/philippe-hersant">Philippe Hersant</a> et moi) d'imaginer ce que serait leur « petite phrase ». J'ai voulu en faire un hommage à Vinteuil qui est aussi mon maître, et non pas une hypothèse de sa sonate en <em>fa </em>dièse. Le titre est emprunté a une description de la « petite phrase » (intercalée, épisodique, bruissante et divisée ) et la matière musicale suit les relations très détaillées que Proust donne de la musique de Vinteuil, y compris du Septuor, du « brouillard violet » de sa dernière période : notamment le « rappel constant » de deux notes, le « mouvement mélancolique, incessant et rapide », les « motifs qui par instants émergent, à peine discernables, pour replonger aussitôt, disparaître », la liquidité, le fondu, l'aigre silence, le vide infini, la douceur inapaisée, rétractée et frileuse, le son qui s'altère à tout moment, s'estompe pour indiquer une ombre et jusqu'au « moelleux arrière-plan de silence qui pacifie certaines rêveries de Schumann ».</p><p><em>Gérard Pesson.</em><br /></p>