Jean-Claude Risset (1938-2016)

Mokee (1996)

pour voix de basse (ou soprano), piano et sons fixés sur support ad libitum
[Mort]

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 1996
    • Durée : 10 mn
    • Éditeur : Inédit
    • Commande : État pour le Groupe de musique électroacoustique d'Albi
    • Dédicace : à Jacques Bona et Martine Joste
    • Livret (détail, auteur) :

      s'inspire d'un poème de Joseph Shepperd, Quincentenary of extinction

Effectif détaillé
  • basse solo [ou soprano] , piano

Information sur la création

  • Date : 1996
    Lieu :

    France, Théâtre d'Albi, Centre culturel de l'Albigeois


    Interprètes :

    Jacques Bona : basse et Martine Joste : piano ; version soprano : Rovena Koreta et Rudina Ciko, GMEM Intramuros, 2001

Information sur l'électronique
Dispositif électronique : sons fixés sur support (ad lib.)

Observations

  • La pièce comporte trois interventions optionnelles sur bande, réalisées par ordinateur.
  • Enregistrement : version soprano enregistrée par Rovena Koreta et Rudina Ciko sur cd Mélodies de Tirana à Marseille, GMEM avec Kushta, Dergjiny, Boeuf, Clot, Peçi.

Note de programme

Mokee (1996) est une commande du Groupe de musique électroacoustique d'Albi pour le duo formé par Jacques Bona, chant, et Martine Joste, piano. La pièce comporte trois interventions sur bande magnétique réalisée sur ordinateur.

« Mokee » signifie « mort » dans la langue Hopi. La pièce évoque l'extinction de cinq cents tribus d'indiens depuis l'arrivée de Colomb en Amérique : elle s'inspire d'un poème de Joseph Shepperd, Quincentenary of extinction, qui énumère les noms de ces tribus éteintes, en renforçant le sentiment de perte par le choix de noms de plus en plus courts et par la typographie en descrescendo. Le texte de Mokee se réduit à une cinquantaine de noms de tribus éteintes.

La bande magnétique ouvre la pièce, évoquant gongs et tambours ; le chant évoque les tribus en couplets de plus en plus brefs, avec le support d'une partie pianistique de plus en plus aérée. Après une nouvelle intervention de la bande, où le piano se mêle aux sons du début, une vocalise, puis un dernier épisode où chant, piano et bande se perdent dans le silence.

Jean-Claude Risset.