Jean-Claude Risset (1938-2016)

Distances (1978 -1979)

pour piano et sons de synthèse

œuvre électronique, Ircam

  • Informations générales
    • Date de composition : 1978 - 1979
    • Durée : 10 mn
    • Éditeur : édition du compositeur
    • Commande : Wilfried Piollet et Jean Guizerix pour leur ballet éponyme
Effectif détaillé
  • piano

Information sur la création

  • Date : 1979
    Lieu :

    France, Paris, Espace Cardin


    Interprètes :

    Georges Pludermacher.

Information sur l'électronique
Information sur le studio : Bell Laboratories (New Jersey, USA) et LMA-CNRS (Marseille-Luminy) et Ircam (Paris, France)
Dispositif électronique : sons fixés sur support (sons de synthèse réalisés par ordinateur fixés sur support 2 pistes)

Observations

  • Certains fragments instrumentaux comme certains matériaux électroniques sont issus de pièces antérieures (Trois instantanés, Inharmonique).
  • Enregistrement : Enregistré sur CD New Sound 121 (Belgrade), J.C. Risset, piano (avec Konjovic, Velickovic, Eric, Trajkovic).

Note de programme

Distances, pour piano et bande 2 pistes synthétisée par ordinateur, est une musique de ballet. Wilfrid Piollet et Jean Guizerix ont créé plusieurs ballets sur des musiques jouées au piano par Georges Pludermacher : ils m'ont demandé de réaliser une œuvre pour piano et bande synthétisée par ordinateur pour leur ballet Distances, créé en 1979 à l'Espace Cardin. Comme chez Merce Cunningham, il y a dans ce ballet une large indépendance – une distance – entre les deux danseurs et aussi entre la danse et la musique.

Pour illustrer ce thème de distance, j'ai choisi d'allier des éléments parfois conçus indépendamment : fragments d'une pièce pour piano écrite avant 1965 et séquences synthétisées sur sur ordinateur entre 1968 et 1977 (certains apparaissent dans ma pièce Inharmonique). La relation entre piano et bande est par moments de contraste – comme au début, où des fragments pianistiques post-sériels émergent de bruits colorés – mais souvent de prolongations, de rencontres ; bande et piano se rejoignent sur des harmonies ou des résonances. Un crescendo aboutit à une répétition obstinée de la, puis à un développement qui voit finalement piano et bande se perdre dans le silence.

Jean-Claude Risset.