Julian Jing-Jun Yu (1957)

Philopentatonia (1994)

opus 32

  • Informations générales
    • Date de composition : 1994
    • Durée : 12 mn
    • Éditeur : Universal Edition
    • Commande : Ensemble Intercontemporain
    • Dédicace : A l'Ensemble Intercontemporain

Information sur la création

  • Date : 22 octobre 1995
    Lieu :

    Londres


    Interprètes :

    London Sinfonietta, direction: Tan Dun

Note de programme

D'ordinaire, lorsqu'il prépare une nouvelle pièce, Julian J. Yu tire son inspiration initiale soit de sa propre improvisation, soit d'une ornementation d'une pièce déjà existante. Ses œuvres inspirées d'une improvisation originale sont entre autres Impromptu, The Magic Bamboo Flute et Hsiang-Wen (Nuages en filigrane), et les exemples d'ornementation comprennent ses nombreuses compositions fondées sur les œuvres de Jean Sébastien Bach. Philopentatonia est inspirée des deux procédés, mais utilise davantage le premier.

Philopentatonia consiste en l'ornementation d'une ou deux voix autour d'une ligne pentatonique très simple (d'où le titre). Quand il vivait en Chine, le compositeur écrivait essentiellement de la musique tonale aux caractéristiques pentatoniques, mais après ses études à l'étranger et son installation en Australie, il s'oriente davantage vers la musique contemporaine occidentale et explore les différentes manières d'utiliser la tradition musicale dont il a hérité. Ces dix dernières années, la plupart de ses pièces révèlent une très légère influence asiatique. Maintenant, avec un peu plus de recul, il redécouvre les délices de la pentatonie. « Dans cette pièce, j'ai essayé d'examiner sous un angle différent, l'expression pentatonique dans le style contemporain, afin de la montrer sous un nouveau jour. Ce n'est pas la matière première qui compte, mais ce que vous en faites », dit-il.

On ne peut jamais être sûr de ce à quoi ressemblera une pièce de cette dimension avant qu'elle ne soit jouée. Julian Yu maintient que l'oreille est souvent distancée par l'œil et l'intuition créative générale, mais si un compositeur est courageux et ne se limite pas à des sons et styles connus, il se peut que sa composition révèle de nouveaux et magnifiques mondes sonores.

Marion Gray, concert de la création française, le 28 mars 1996, Ircam, Espace de projection