Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

In Freundschaft (1977)

pour clarinette
[En toute amitié]

  • Informations générales
    • Date de composition : 1977
    • Durée : 15 mn
    • Éditeur : Stockhausen Verlag
    • Opus : 46
Effectif détaillé
  • clarinette

Information sur la création

  • Date : 1977
    Lieu :

    Royaume-Unis, Londres


    Interprètes :

    Kim Walker (version basson).

Observations

autres éditions individuelles pour : flûte (46 1/2), hautbois (46 2/3), basson (46 3/4), cor de basset ou clarinette basse (46 4/5), violon (46 5/6), alto (46 6/7), violoncelle ou contrebasse (46 7/8), saxophone (46 9/10), trompette en mib (46 10/11), cor (46 11/12), trombone (46 12/13), tuba (46 13/14), flûte à bec (46 14/15).

Note de programme

En toute amitié (In Freundschaft) fut composé le 24 juillet 1977 à Aix-en-Provence pour l'anniversaire de la clarinettiste Suzanne Stephens. Dès le début, la pièce fut conçue « de telle sorte qu'elle puisse être jouée par divers instruments solistes ». De fait, la création eut lieu le 28 juillet 1977 dans une version pour flûte.

La version pour basson, réalisée en avril 1982, est née de la rencontre du compositeur avec Kim Walker. Lors des répétitions, Stockhausen remarqua : « J'eus la vision d'un ours en peluche jouant du basson, qui ressemblait tout à fait à l'ours en peluche de ma prime enfance [...] mais en beaucoup plus grand, presque vivant, plein d'humour et d'une musicalité originelle. » L'interprète s'étant fait confectionner un costume adéquat, la création de cette version à Londres, le 10 mai 1982, était annoncée sous le titre : « En toute amitié pour un ours en peluche avec basson ».

En toute amitié est entièrement construit sur une formule mélodique exposée dans les premières mesures, divisée en cinq membres par des silences. L'accélération du dernier intervalle génère un trille dans le registre médium, qui sera comme la ligne de partage entre deux strates - l'une aiguë et calme, l'autre grave et agitée. L'exécutant doit également distinguer ces éléments par les directions de sa gestuelle. En un processus comprenant sept phases — et interrompu à deux reprises par une cadence — les couches se rejoignent puis s'unissent.

Peter Szendy.