Maurice Ohana (1913-1992)

Trois Contes de l'Honorable Fleur (1978)

opéra de chambre pour soprano et ensemble instrumental


œuvre scénique

  • Informations générales
    • Date de composition : 15 jan 1978 - 21 avr 1978
    • Durée : 58 mn
    • Éditeur : Jobert, 1978
    • Commande : Radio France pour le XXXIIe Festival d’Avignon
    • Dédicace : à Michiko Hirayama
    • Livret (détail, auteur) :

      Contes inventés par Maurice Ohana et rédigés par Odile Marcel.

Effectif détaillé
  • soliste : soprano
  • flûte, hautbois, clarinette, basson, trompette, trombone, percussionniste [1 ou 2] , cithare [en 1/3 de ton] , piano, violoncelle

Information sur la création

  • Date : 15 juillet 1978
    Lieu :

    France, Avignon, Cloître des Célestins


    Interprètes :

    Michiko Hirayama : soprano, Jay Gottlieb : piano, ensemble instrumental, direction : Daniel Chabrun, mise en scène : Hubert Jappelle.

Observations

Détail du minutage : Prologue : 4’30’’ ; I. : 18’ ; II. : 17’ ; III. : 18’30’’.

Titres des parties

I. Ogre mangeant des jeunes femmes sous la lune ; II. Le Vent d’est enfermé dans un sac ; III. La Pluie remontée au ciel.

Note de programme

Commandée par France-Culture pour le XXXIe Festival d'Avignon, cette partition approfondit et radicalise les recherches de Maurice Ohana dans le domaine du théâtre musical. La rencontre avec l'opéra chinois, en 1954, qui fut déterminante dans l'orientation de son style, trouve ici son application la plus franche : « recherche d'une distanciation évitant l'incidence psychologique, et goût pour les théâtres de l'enfance où l'imagination s'attache à des mondes apparemment fantasmagoriques, mais où dorment peut-être vérité, critique ou mythe » (programme de la représentation au Festival d'Avignon). Leur argument ayant été inventé par le compositeur et leur rédaction confiée à Odile Marcel, les contes n'ont de japonais que l'esprit et le titre n'est que la traduction française du mot japonais Ohana (honorable fleur). Le texte réduit l'intervention de la parole intelligible à un rôle d'introduction ou d'incidences explicatives parlées. Elle est relayée, dans la partie chantée, par l'onomatopée, dérivée en partie des phonèmes japonais.La présence des marionnettes, de masques, d'acrobates, crée un univers apparemment naïf, une imagerie à la manière du douanier Rousseau, où se mêlent le mystérieux, le maléfique et le magique.

  1. Ogre mangeant des jeunes femmes sous la lune... Comment une jeune femme séduit et berne un ogre mangeur de jeunes femmes. Comment, l'ayant occis, elle se vêt de sa dépouille et, à son tour, dévore les jeunes gens.
  2. Le vent d'Est enfermé dans le sac... Comment le vent d'Est, pour avoir lutiné la Dame Honorée fut enfermé dans un sac par ordre des Dieux. Comment il fut condamné à vivre dans les neiges et devint triste et froid, et comment le vent d'Ouest survint et enleva la Dame.
  3. La pluie remontée au ciel... Comment la pluie, fuyant le royaume des singes inhospitaliers, remonta au ciel pour mille ans. Comment, quand elle retomba, la vie refleurit et les singes ont été mis en cage, et — pour cette fois — on s'en tint là.

Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard-Masse.