Maurice Ohana (1913-1992)

Cantigas (1953 -1954)

six pièces pour soli, chœur mixte et ensemble instrumental

  • Informations générales
    • Date de composition : 1953 - 1954
      Dates de révision : 1980
    • Durée : 29 mn
    • Éditeur : Billaudot, œuvre éditée la première fois par Schott (Mayence) en réduction chœur / piano, puis Billaudot, 1968
    • Commande : Radio de Hambourg (Norddeutscher Rundfunk, RFA)
    • Dédicace : à Jose Bergamin (I), Sergio de Castro (II), Rafael Alberti (III), Isabel & Fernando Pereda (V), Octavio Paz (VI)
    • Livret (détail, auteur) :

      Jose de Valdivielso (v.1560-1638), Cantiga de los reyes magos ; Fray Ambrosio Montesino (v.1444-1514), Cantiga del destierro ; Gonzalo de Berceo (v.1198-v.1268), Cantiga de vela ; Alphonse X le Sage, Cantiga del Azahar ; Fray Ambrosio Montesino, Cantiga de la noche santa ; Juan Alvarez Gato (milieu XVe siècle), Cantiga del Nacimiento.

Effectif détaillé
  • solistes : voix d'enfant soprano, mezzo-soprano
  • chœur mixte [SATB de 26 à 32 voix] , 2 hautbois, cor anglais, clarinette [si bémol] (aussi clarinette en mib), 2 bassons, contrebasson, 2 trompettes [en ut] , 2 trombones, trombone basse, 2 percussionnistes, piano [ou orgue positif pour les exécutions dans les églises]

Information sur la création

  • Date : 6 février 1957
    Lieu :

    Allemagne, Hambourg, Radio (Norddeutscher Rundfunk)


    Interprètes :

    les chœurs et l'orchestre de la Radio de Hambourg, direction : Heinz Freudenthal.

Titres des parties

I. Cantiga de los Reyes Magos (Cantiga des Rois Mages) ; II. Cantiga del Destierro (Cantiga de l'Exil) ; III. Cantiga de Vela (Cantiga de Veille) ; IV. Cantiga del Azahar (Cantiga de la Fleur d'Oranger) ; V. Cantiga de la Noche Santa (Cantiga de la Nuit Sainte) ; VI. Cantiga del Nacimiento (Cantiga de la Nativité).

 

Note de programme

Les Cantigas sont un double hommage. Par leur titre, hommage aux chants monodiques rassemblés au XIle siècle par le roi Alphonse le Sage, reflétant, par la synthèse qui s'y opère entre les courants multiples de la mélodie populaire autochtone, des liturgies grégoriennes, mozarabes ou byzantines, de la tradition hébraïque et des chants de troubadours, un grand moment de la culture hispanique naissante. Par leur écriture néo-archaïque, hommage aux polyphonies de la Renaissance. Habité par une vision intérieure très intense, Maurice Ohana la fixa tout d'abord sur le papier, puis y adapta des textes. Ces textes, trouvés chez des poètes du XVe et du XVle siècles espagnols, sont des Noëls d'un caractère populaire autorisant les quelques licences prosodiques (déplacements d'accents, brisure de la phrase) et les quelques modifications syntaxiques rendues nécessaires par l'adaptation de la musique.

Christine Prost, catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Ohana, Revue Musicale, Editions Richard Masse.