Philippe Manoury (1952)

Numéro huit (1980)

pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 1980
      Dates de révision : 1987
    • Durée : 25 mn
    • Éditeur : Durand
    • Opus : 8
    • Commande : Radio-France
Effectif détaillé
  • 4 flûtes (aussi 4 flûtes piccolos), 3 hautbois (aussi 1 cor anglais), 4 clarinettes (aussi 1 petite clarinette, 2 clarinettes en la, 1 clarinette basse), 3 bassons (aussi 1 contrebasson), 6 cors, 6 trompettes, 4 trombones, 1 tuba, 5 percussionnistes, 1 harpe, 1 guitare électrique, 1 piano, 1 orgue électrique, 24 violons, 16 altos, 16 violoncelles, 8 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 7 décembre 1980
    Lieu :

    France, Orléans, festival


    Interprètes :

    le Nouvel orchestre philharmonique de Radio France, direction : Sylvain Cambreling.

  • Date : 9 juin 1990
    Lieu :

    Paris, maison de Radio-France, festival Musiques en perspective


    Interprètes :

    le Nouvel orchestre philharmonique de Radio-France, direction : Arturo Tamayo.

Note de programme

C'est la première composition pour grand orchestre que j'ai réalisée. La partition a été écrite en partie au Brésil, où je résidais à cette époque. Je l'ai ensuite complètement récrite. Cette œuvre marque la fin d'une période inaugurée par Cryptophonos, dans laquelle les conceptions ensemblistes voisinaient avec les méthodes issues de la technique sérielle.

De manière plus importante que dans Cryptophonos et le Quatuor à cordes, dont cette œuvre se rapproche par le côté formel, les principes d'accumulation et de saturation de textures sonores conduisent au chaos, à partir duquel les structures sont alors contrôlées suivant des principes probabilistes et statistiques. Le chaos est ici la zone de saturation extrême à partir de laquelle une forme peut être reconstruite. Le titre, tout comme Numéro cinq composé quelques années avant, est évidemment le numéro d'opus, mais fait également référence à certains tableaux de Pollock, portant aussi une numérotation en guise de titre et dont l'esthétique faite d'éclaboussures et de violence m'a directement influencé pour cette pièce.

Philippe Manoury, Les Cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'aujourd'hui n° 8, Paris, 1995.